PAR BERNARD VASSOR
Cet ouvrage collectif, publié aux "Publications de la Sorbonne" sous la direction de Dominique Kalifa et Pierre Karila-Cohen, Paris 2008 ISBN 978-2-85944-595-9, est consacré entièrement aux commissaires de Police au dix-neuvième siècle. J'ai consacré ce premier article à Célestin Hennion qui a fait l'objet d'une exposition au musée de la préfecture de Police, il y a deux ou trois ans et qui dépasse un peu la période du dix-neuvième. C'est sa petite Fille, Françoise Hennion,par ailleurs une de mes amies qui a supervisé cette manifestation, en présence de Marie-Cécile Proust, représentant le préfet de Police de l'époque (aujourd'hui premier ministre de la Principauté de Monaco). L'historien Jean-Marc Berlière,spécialiste du sujet a, au cours d'un colloque à la Sorbonne rédigé l'article présent dans cet ouvrage. Célestin Hennion avait été placé en 1907 par Georges Clemenceau, à la tête d'un service spécial de la Sûreté générale, une brigade mobile, plus connue sous le nom de "Brigades du Tigre". Nous pouvons lire dans cet ouvrage, sous la plume de Henri Manoury attaché au cabinet du préfet : (...)Hennion, ancien sous-officier, n'ayant qu'une instruction primaire, était remarquablement intelligent et avait conquis un à un tous les échelons (...) Sa droiture et sa probité le faisaient respecter de tous. Il s'était distingué lors du boulangisme (...) il avait pris une part active aux enquêtes lors de l'affaire Dreyfus, et, de cela, Clemenceau lui savait gré. Totalement affranchi des traditions, Clemenceau dédaignant les préfet, donna la direction de la Sûreté générale au commissaire spécial dont il appréciait les services journaliers (..) Pendant l'affaire Dreyfus, il fut un des rares des services de police à rechercher la vérité en dépit des pressions dont il était l'objet. Il fut la cible privilégiée des anti-dreyfusards avec en tête Léon Daudet et Edouard Drumont de "La Libre Parole". L'article du livre cité plus haut vous donnera la biographie complète de Célestin Hennion. J'ajoute pour terminer, qu'il fut le préfet qui interdisit la consommation de l'absinthe qui avait provoqué tant de drames au dix-neuvième siècle chez nos amis les peintres.... Le préfetr Hennion créa la diection des renseignements généraux et celle de la police judiciaire. Une petite critique si je peux me permettre, les archives de la préfecture de Police recèlent des milliers de rapports destinés au "commissaire spécial Lombard". Cet homme bléssé au cours d'une manifestation, eut un pouvoir exhorbitant à la fin de l'Empire, sous la Commune de Paris, et au début de la troisième république. Il n'est pas mentionné dans cet ouvrage. Il n'avait de pas de compte à rendre au prefét de police, seul le ministre de l'intérieur était informé dans les grandes lignes. Il était le seul à connnaître le nom de ses informateurs, et il engageait d'autres agents pour contrôler ces dits informateurs, connus par des numéros ou des pseudonymes. Il fut écarté de ses fonctions malgré "les cartouches" qu'il possédait par l'arrivée du Préfet Gustave Macé, qui mit fin (provisoirement) à une guerre des polices et qui est à l'origine de la collection du musée de la Police (dans les même locaux que les archives)
LES COMMENTAIRES (4)
posté le 12 juin à 09:52
vous pouvez me joindre à l'adresse suivante en me donnant votre n°de téléphone : je vous donnerai les indications pour joindre Françoise Collaniéri-Hennion : [email protected]
posté le 12 juin à 09:48
A l'attention de la petite-fille de Célésetin Hennion : Bonjour, Vous pouvez vous adresser à Claude Polic, vice-président des Amis de Rimbaud, ou bien à la conservatrice du musée Clemenceau. Vous pouvez me joindre à l'adresse suivante : [email protected]
posté le 08 juin à 00:12
Arrière petite fille de Célestin HENNION, je souhaiterai prendre contat avec Francoise Hennion. Auriez vous son email? Merci
posté le 22 mars à 16:45
C'est de ce genre de commissaires "spécial" dont on a si besoin aujourd'hui .