Le statut du beau-parent : un projet contre l'enfant

Publié le 20 juin 2008 par Micheljanva

La Croix consacre un dossier au sujet actuellement au stade d'avant-projet de loi. Jean-Eudes Tesson, conseiller conjugal indique :

"Lorsque nous nous sommes rendus, avec d’autres, à l’Élysée pour évoquer ce sujet, nous avons insisté sur le fait que c’est l’intérêt de l’enfant qui doit primer. Nous recommandons donc que les possibilités actuelles soient mieux utilisées pour aider le parent qui ne vit pas avec son enfant à rester parent et pour créer une relation de confiance entre l’enfant et son beau-père ou sa belle-mère, car celle-ci ne se décrète pas."

Françoise Dekeuwer-Défossez, juriste spécialiste du droit de la famille, estime :

"De toute façon, on va faire une loi qui sera quasi inapplicable."

L’avant-projet est en effet plus que flou. Combien de beaux-pères ou belles-mères un enfant pourrait-il avoir dans sa vie ? À partir de combien de temps de vie commune méritera-t-on ce statut ? Faut-il impérativement que le couple vive ensemble ? Enfin, sur quoi repose la parentalité ? Autant de questions sans réponse.

Le sociologue Didier Le Gall prévient :

"L’enfant risque fort de devenir un enjeu de pouvoir. À chaque fois que le divorce aura été douloureux, l’ex-conjoint risque de refuser son accord."

Michel Janva