Puer ou faire l’autruche : voilà donc le dilemme cornélien que nous impose désormais le progrès, précisément – et c’est là toute l’ironie du sort – au moment où le consensus social n’accepte plus la moindre effluve humaine. Les siennes y compris. Et tant pis si Nietzsche disait « tout mon génie est dans mes narines », lui qui n’est jamais descendu dans le métro parisien. Réapprendre à aimer les senteurs corporelles, scruter les étiquettes, trouver le produit miracle parmi les dizaines de variantes proposées en rayon ? Voilà qui n’est pas prêt de nous faire cesser de transpirer. Plus qu’une seule option : s’équiper d’une pince à linge en toutes circonstances. Moins glamour qu’un coup de pschitt mais tout aussi efficace pour dire oust aux odeurs.