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Une question de flair

Publié le 30 septembre 2016 par Polinacide @polinacide

deodorants-dangereux_dessin-emmanuelle_histoire-de-voir« Votre voisin vous dira merci », clamait il y a seulement quelques semaines la dernière campagne publicitaire d’une célèbre marque de déodorants. Peut-être plus pour longtemps. Car des chercheurs suisses viennent de découvrir que les sels d’aluminium contenus dans les anti-transpirants provoquaient des tumeurs chez les cobayes. Oups. De quoi faire suer plus d’une aisselle à la simple idée de devoir subir les odeurs de ses congénères en pleine heure de pointe. Bouquet d’exception garanti. 

Puer ou faire l’autruche : voilà donc le dilemme cornélien que nous impose désormais le progrès, précisément – et c’est là toute l’ironie du sort – au moment où le consensus social n’accepte plus la moindre effluve humaine. Les siennes y compris. Et tant pis si Nietzsche disait « tout mon génie est dans mes narines », lui qui n’est jamais descendu dans le métro parisien. Réapprendre à aimer les senteurs corporelles, scruter les étiquettes, trouver le produit miracle parmi les dizaines de variantes proposées en rayon ? Voilà qui n’est pas prêt de nous faire cesser de transpirer. Plus qu’une seule option : s’équiper d’une pince à linge en toutes circonstances. Moins glamour qu’un coup de pschitt mais tout aussi efficace pour dire oust aux odeurs.


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