Du 10 septembre au 1er novembre 2016
http://chateau-de-bosc.com/L'Association ALGP pour sa dernière exposition de la saison, dans le cadre des " lignes émancipées ", est heureuse de vous présenter un ensemble de tableaux et sculptures de l'artiste Frédérique Fleury à l'intérieur du Château.
Les chanceux qui suivent depuis trente ans le travail de Frédérique Fleury connaissent son goût pour les matières et les matériaux, la couleur et la lumière, la peinture et la sculpture, les petits formats délicats et les grosses pièces ouvragées, ses mariages baroques entre frous-frous et tubulures, céramique et ciment...
Avec cette artiste, l'art est jouissif et ses oeuvres sont belles. On a envie de les toucher, de les caresser. Il y a un vrai plaisir physique (une expérience peu courante dans les galeries d'art !) à observer son travail. Mais pas seulement. Il ne s'agit pas ici d'art décoratif, dont la fonction est de réjouir l'oeil (c'est déjà beaucoup).
Le propos est bien artistique : sublimation des pulsions, des désirs et des peurs d'un humain dans un monde et une époque. Des cercles en céramique serrent des édredons comme les ceintures étouffent la taille des coquettes ou les colliers étranglent le cou des femmes-girafes, des formes bizarres (cuisses ? moignons ?) en toile brut sont comprimées entre des pièces façonnées. On pense aux pieds bandées des Chinoises, aux élégantes sur leurs talons aiguilles...
Contention, déformation, il faut souffrir pour être belle, semblent susurrer les oeuvres. Inutile bien sûr de convoquer Freud pour aimer le travail de Frédérique Fleury. Et nul besoin d'explication de texte. Les sensations ont la parole