#OPHM #Montreuil
29 septembre 2016
Montreuil, jeudi. La gestion de l’office de l’habitat avait été épinglée dans un rapport paru en début d’année. Un plan prévoit de limiter les dépenses de personnel et les frais de gestion. LP/E.M.
Il faut sauver l’office public de l’habitat montreuillois (OPHM). Ses fragilités avaient été pointées dans un rapport de l’inspection générale des finances (IGF) rendu public fin janvier. Ce mercredi soir, le conseil municipal de Montreuil a voté un plan de redressement pour tenter de sortir l’office — gestionnaire de 12000 logements où vit près d’un tiers des Montreuillois — de ses difficultés.Dans son rapport, l’IGF relevait la mauvaise gestion de l’OPHM entre 2009 et 2014, lorsque l’écologiste Dominique Voynet était à la tête de la ville : « mauvaise maîtrise des charges d’exploitation », « hausse des dépenses de personnel synonyme d’un manque de rigueur », « modalités de sélection des candidats et d’attribution des logements peu transparentes »…Un plan, établi avec la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS) et présenté mercredi, prévoit plusieurs mesures à appliquer d’ici à 2020, comme la « limitation de la hausse des frais de personnel à 0,97 % » et « le plafonnement de la hausse des frais de gestion à 1,68 % ». Surtout, il recommande de vendre des parkings, des terrains et une résidence « déficitaire », tout cela devant, selon les prévisions, rapporter 6,4M€ à l’office.En contrepartie, la CGLLS et la ville s’engagent à injecter environ 4,5M€ chacune afin d’éponger le déficit. « Compte tenu de ces mesures », le déficit en 2020 avoisinera 9 M€ contre 20 M€ si on ne fait rien, assure la majorité municipale.Chaque groupe d’opposition y est allé de sa critique. Certains pointent des « hypothèses financières non réalistes », d’autres estiment que « les promoteurs vont se frotter les mains » et que ce plan va engendrer des hausses de loyers et de charges au préjudice des locataires. Et, alors qu’on compte 5700 demandes de logements, des doutes s’expriment sur les ambitions de construction.« L’OPHM va procéder à des rénovations, notamment thermiques. Ça, c’est de l’amélioration », répond notamment l’adjoint aux finances Philippe Lamarche (PC). En parallèle des économies, un plan stratégique de patrimoine prévoit une dépense de 140M€ pour rénover l’existant et construire du bâti. Des dépenses qui seront financées pour deux tiers par de l’emprunt.Elsa Marnetteleparisien.fr