En France, elle fait chaque année en France 27.000 victimes. Transmise par piqûres de tiques, la borréliose de Lyme est une infection qui peut être polysystémique, avec des manifestations à la fois neurologiques et articulaires. L’Académie de médecine vient d’y consacrer une séance, le Ministère de la Santé » rebondit » avec son Plan d’action national. L’objectif, mieux diagnostiquer pour traiter dès l’infection. Reste la question des effets à long terme de l’infection et d’une forme chronique de la maladie, une question qui devra être tranchée par de prochaines études.
Borrelia burgdorferi, la bactérie transmise par les tiques cause la maladie ou borréliose de Lyme, dont les symptômes incluent la fatigue, la douleur, la perte de mémoire ou de concentration et, chez certains patients, arthrite inflammatoire, douleurs articulaires, musculaires, lupus… fait chaque année en France 27.000 victimes. Si son incidence est en augmentation de 10% en Europe, la maladie de Lyme reste mal et difficilement diagnostiquée et donc parfois non traitée.
Un diagnostic qui reste complexe : Parce que les symptômes peuvent apparaître dans les mois ou les années qui suivent une morsure de tique, parce qu’ils sont polymorphes et communs à d’autres maladies, le diagnostic clinique de la maladie de Lyme peut être complexe. Son diagnostic biologique est principalement basé sur la sérologie. La bactérie responsable, Borrelia burgdorferi, et les autres bactéries impliquées, et les pathologies associées restent mal connues du milieu médical et pour certaines, aucun test diagnostique n’est encore disponible. Conscient de la nécessité d’améliorer la détection, dès 2010, le Haut conseil de santé publique (HSCP) avait déjà publié un rapport, » Mieux connaître la borréliose de Lyme pour mieux la prévenir « . En 2014, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait mené une évaluation des tests de dépistage.
La maladie de Lyme n’est pas contagieuse. Sa transmission à l’Homme se fait uniquement par piqûres de tique, avec des » pics » entre le début du printemps et la fin de l’automne. Dans les 30 jours qui suivent la piqûre, la maladie de Lyme peut apparaître d’abord sous la forme d’un érythème qui va disparaître au bout de quelques semaines à quelques mois. L’évolution est très favorable en cas de diagnostic précoce et de traitement par antibiotique. En l’absence de traitement antibiotique, des signes neurologiques ou des atteintes articulaires peuvent se développer. Des mois voire des années plus tard peuvent apparaître des manifestations articulaires, cutanées, neurologiques, musculaires, ou cardiaques.
Un Plan national : en réponse à l’Académie et aux associations de lutte contre la maladie de Lyme, le Ministère présente son Plan national pour améliorer la prévention, le diagnostic et l’information du grand public et des professionnels de santé. De nouvelles recherches ont été engagées par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’Alliance des sciences du vivant (Aviesan) et la Haute Autorité de Santé (HAS) devrait mettre prochainement à jour ses recommandations sur le traitement des formes avancées de la maladie.
Source: Ministère de la Santé 29 septembre 2016 Maladie de Lyme : un plan d’action national présenté aux associations en septembre 2016
Académie nationale de Médecine Mardi 20 septembre 2016 » La maladie de Lyme «
Haut conseil de santé publique (HSCP) 2010 » Mieux connaître la borréliose de Lyme pour mieux la prévenir « (Visuel » Cycle de la Tique « @Pr Dournon)
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