Senior mais pas trop : Comment vous êtes-vous aperçu que vous entendiez moins bien
Quelle a été votre démarche alors,
J’ai pris un rendez-vous chez l’ORL et celui-ci m’a confirmé la nécessité de porter un appareil auditif car j’avais une perte des aigus, ce qui est parait-il normal à mon âge. On appelle ça la presbyacousie. L’ordonnance dans la poche, j’ai encore attendu plusieurs mois avant d’aller chez l’audioprothésiste. Je n’étais pas encore prêt. Mais je suis devenu plus réceptif à ce qui se disait sur l’audition, sur les nouveautés, sur le fait que les appareils se miniaturisaient et devenaient très discrets.
J’ai alors poussé la porte d’un audioprothésiste. Là, j’ai été très bien accueilli et j’ai eu la sensation d’être entendu. Je me sentais trop jeune pour avoir un gros appareil inesthétique derrière l’oreille. Comme beaucoup d’hommes, je suis chauve et il était donc impossible de dissimuler un appareil sous mes cheveux.
On m’a fait faire plusieurs tests d’audition comme d’écouter différentes phrases et de retranscrire ce que j’avais entendu. Édifiant ! Je comprenais certains mots complètement de travers.
J’ai essayé plusieurs appareils. Je n’ai pas du tout supporté celui qui me donnait l’impression d’avoir une oreille bouchée. On m’a proposé un appareil Lex 8 de Resound qui m’a tout de suite séduit par sa discrétion et qui correspondait à ma perte d’audition. On le glisse dans le conduit de l’oreille, mais sans le boucher, et le micro se cache dans un fil nylon très fin caché dans les circonvolutions de l’oreille. C’est quasi invisible.
Comme s’est passée l’adaptation à cet appareil auditif
On a fait des essais, je suis revenu plusieurs fois pour des réglages. Certains sons sont perçus trop forts et il faut régler l’appareil. Il y a le test du papier froissé près de l’oreille. Si c’est désagréable, c’est qu’il faut adapter le réglage pour avoir le meilleur confort possible. A part cela je n’ai eu aucune difficulté à m’adapter. Une fois qu’on le porte, on oublie totalement qu’on porte un appareil. J’ai d’ailleurs plusieurs fois failli oublier de l’enlever en allant à la piscine ou en prenant ma douche. La seule contrainte est de changer les piles tous les 3 ou 4 jours car l’appareil est petit … et les piles aussi.Qu’est-ce qui a changé dans votre audition avec le port d’une aide auditive ?
J’ai redécouvert des sons que j’avais oubliés. J’ai gagné en relief dans ce que j’entends. Je dirais presque que c’est comme si je passais du noir et blanc à la couleur. J’entends à nouveau les oiseaux, la sonnette, je n’hésite plus à sortir, je suis des conversations même en milieu bruyant.
Dans les dîners entre copains, on parle parfois de la baisse d’audition que tous ressentent plus ou moins fortement. Chaque fois, je me taille un franc succès en disant que je suis équipé. Les gens ne me croient pas et doivent regarder mon oreille de près. J’ai d’ailleurs converti plusieurs copains qui depuis ont acheté une aide auditive.
Et le prix ?
L’idée que j’avais des appareils auditifs est que c’était cher. C’est le cas. En plus, le modèle que j’ai choisi est parmi les plus coûteux. C’est très peu remboursé, que ce soit par la sécurité sociale ou la mutuelle. C’est une dépense certes, mais je ne le regrette pas. Les avantages sont là. En plus, j’ai appris que des recherches ont prouvé un lien entre la mauvaise audition et Alzheimer. Cela fait partie de ce qu’on doit faire pour rester en forme et dans la vie sociale. En revanche, j’ai eu la curiosité de demander des devis à plusieurs audioprothésistes et les écarts étaient énormes pour le même appareil, jusqu’à 800 euros pour l’appareil que j’ai choisi ! Donc avant de se décider, il faut faire son enquête car de telles différences sont tout à fait anormales.
Avez-vous des conseils pour ceux qui nous lisent ?
Oui bien sûr, c’est avant tout de ne pas attendre. Mon premier réflexe a été d’aller chez l’ORL, mais j’ai appris depuis qu’on peut faire des tests gratuits chez les audioprothésistes qui ont l’appareillage nécessaire pour évaluer le niveau de l’audition. Il faut y aller régulièrement pour suivre l’évolution de son audition. En plus, c’est en général un service gratuit.
Je trouve dommage que les tests d’audition ne soient pas généralisés. Je n’ai jamais passé de test auditifs dans ma vie, y compris à la médecine du travail. Il faut donc se prendre en main tout seul. Et les aides auditives ont beaucoup évolué tant en qualité qu’en esthétique. Les audioprothésistes peuvent prêter gratuitement une aide auditive pour la tester pendant quelques jours pour voir si cela améliore l’audition. Comme une baisse d’audition semble moins pénalisante, on ne s’en occupe pas vraiment. Alors que quand la vue baisse, on achète des lunettes. Cela devrait être le même réflexe pour l’audition.
L’avis du spécialiste :
Marcel Ben Soussan, audioprothésiste D.E. VivaSon : Bien entendre n'est pas un luxe
« Bien souvent en effet, il s’agit de sauter le pas. Il n’est pas rare de rencontrer des patients qui attendent quelques années pour s’appareiller puis qui se demandent pourquoi ils ont attendu aussi longtemps une fois qu’ils les ont ! Au premier abord, l’appareil auditif est généralement perçu de façon négative et ceci pour diverses raisons : la références aux appareils des grands-parents qui sifflaient tout le temps et qui étaient disgracieux, l’aveu d’un handicap lié à l’audition, l’idée d’un prix prohibitif ou encore la crainte que l’appareil auditif « se voit ». Ainsi, beaucoup d’appréhensions et de préjugés existent, ce qui est souvent la raison de cette attente avant de franchir la porte de l’audioprothésiste.Appareil auditif : la fin des a priori
La première rencontre avec un patient est un moment particulier où, malgré ce qu’on peut en penser, il est amusant de s’apercevoir que notre interlocuteur arrive avec quelques inquiétudes et à priori qui disparaissent au fil du rendez-vous, et qu’il repart du centre presque soulagé de s’être rendu compte que la discrétion, les progrès techniques et même le prix (!) n’avaient rien à voir avec ce qu’ils imaginaient. Même si l’appareillage peut parfois paraître comme une contrainte, c’est plutôt vivre avec sa baisse d’audition qui est la vraie contrainte. S’isolant parfois, n’osant plus faire répéter, fuyant les environnements bruyants, le senior se rendra compte que l’audition empire avec le temps et qu’un véritable mal-être est susceptible de s’instaurer. Et il ne faut pas oublier l’entourage ! Ce sont souvent les premiers à soulever le problème : la télévision qui est trop forte ou le fait de faire répéter à plusieurs reprises. En réalité, l’appareillage auditif peut s’apparenter au port de lunettes. Nous sommes conscients de la nécessité d’en porter lorsque la vue baisse et cela ne choque pas.La baisse d'audition avec l'âge : un phénomène normal
La baisse d’audition est tout aussi comparable en ce sens qu’il s’agit d’un phénomène naturel de vieillissement qui se manifeste par une baisse d’acuité auditive et qu’il faut y remédier. Nous pensons clairement qu’il est nécessaire de s’appareiller lorsqu'on en a le besoin, d’abord parce que bien entendre n’est pas un luxe mais une nécessité lorsque l’on souhaite profiter de son entourage, de ses petits-enfants comme de ses amis, mais aussi parce que cela devient essentiel dans la protection contre les troubles cognitifs.Dans nos centres VivaSon, nos audioprothésistes diplômés d’Etat spécialistes de l’audition, vous proposeront leur expertise pour évaluer votre audition à travers divers tests et vous orienter vers le choix d’un appareillage si cela s’avère nécessaire tout en restant à votre écoute pour prendre en considération vos inquiétudes et vos préférences. Nous disposons d’une large gamme de produits adaptée à tous les budgets et à toutes les pertes auditives appareillables. N’hésitez pas à nous rendre visite, vous risquerez d’être agréablement surpris.
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