Sulfates, nitrates et carbone composent ces microparticules PM2.5 qui pénètrent profondément dans les poumons et dans le système cardiovasculaire. Et92% des habitants de la planète y sont exposés, conclut le nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Plus de 9 humains sur 10 vivent dans des endroits où les niveaux de qualité de l’air dépassent les limites de l’OMS. Les conséquences sont claires : la pollution de l’air extérieur entraîne 3 millions de décès par an et la pollution dans son ensemble (air intérieur et extérieur) plus de 6 millions de décès, soit 11,6% de tous les décès dans le monde.
L’analyse, basée sur des données satellitaires, des relevés de transport aérien et les données de stations au sol, recueillies pour plus de 3.000 emplacements, à la fois ruraux et urbains, a permis de calibrer précisément les expositions à la pollution à un niveau de résolution d’environ 10 km x 10 km. Ce nouveau modèle mis au point par des chercheurs de l’Université de Bath (UK) va permettre aux politiques de surveiller la pollution de l’air au niveau même des villes, et d’affiner les estimations de ses effets sur la santé. Le modèle aboutit en effet à des cartes interactives qui formalisent les données d’exposition aux microparticules PM2,5 pour tous les pays et pour environ 3.000 villes et villages.
Les principales sources relevées comprennent les modes de transport, la consommation énergétique des ménages, l’incinération des déchets, les centrales électriques au charbon et les activités industrielles.
Les effets comprennent :
· – 3 millions de décès chaque année dans le monde, liés à l’exposition à la pollution de l’air extérieur.
· – 6,5 millions de décès associés à la pollution de l’air intérieur et extérieur.
· – 90% de ces décès surviennent dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire,
· – la majorité touchant les populations les plus vulnérables, les femmes, les enfants et les personnes âgées,
· – 84% sont liés aux maladies non transmissibles (maladie cardiovasculaire, AVC, MPOC, cancer du poumon et infections respiratoires aiguës).
Des solutions existent : le rapport pointe également les mesures à adopter pour réduire les niveaux d pollution : il s’agit par exemple, du transport » durable « , de l’optimisation de la gestion des déchets, du développement bien sûr des énergies renouvelables et de la réduction des émissions industrielles…
Source: OMS 27 Sept, 2016 Ambient air pollution: A global assessment of exposure and burden of disease
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