Ce que le synopsis nous dit :
Kubo est un être aussi intelligent que généreux, qui gagne chichement sa vie en sa qualité de conteur, dans un village de bord de mer. Cette petite vie tranquille, ainsi que celle de ses compagnons Hosato, Hashi et Kamekichi va être bouleversée quand par erreur il invoque un démon du passé. Surgissant des nues cet esprit malfaisant va abattre son courroux sur le village afin d’appliquer une vindicte ancestrale.
Dans sa fuite, Kubo fait équipe avec Monkey et Beetle, pour se lancer dans une épopée palpitante afin de sauver sa famille et percer le secret de la chute de son père, le plus grand samouraï que le monde ait jamais connu. À l’aide de son Shamisen- un instrument musical magique-il va affronter toutes sortes de dieux et de monstres, notamment le terrible Moon King assoiffé de vengeance ainsi que les affreuses sœurs jumelles afin de dénouer le mystère de son héritage, réunir sa famille et accomplir sa destinée héroïque.
Ce que j’en pense :
Petite déconvenue alors que la séance de L’armure magique : Kubo est un garçon ! Par les bribes de trailer entraperçues, j’étais persuadée que le personnage principal était une fille, ce qui me paraissait d’excellent augure. Et très franchement, cela aurait pu être le cas, sans que cela ne change absolument rien au film, mis à part quelques usages de pronoms par-ci par-là. Pourquoi est-il si rare que les réalisateurs choisissent des héroïnes féminines ? Encore un long-métrage qui ne passe pas le test de Bechdel…
Cette mince contrariée s’est bien vite envolée en entrant dans l’univers merveilleux créé par Travis Knight. On a dû mal à croire qu’il s’agit bel et bien de stop-motion tant l’image est belle et lissée. Sans doute la technologie est-elle passée derrière, mais j’imagine surtout un travail colossal fabrication des personnages et des décors, aux expressions et variations très diversifiées. Côté doublage, ayant vu Kubo en version anglaise, je dois dire que c’est la voix de Matthew McConaughey qui m’a le plus marquée, ce qui ne retire en rien à la réussite de l’ensemble des personnages mis-en-scène. Ayant une affection particulière pour le Japon, j’ai bien sûr été tout à fait séduite par ce contexte époque Edo. Toute la partie de mise en mouvement des origamis est particulièrement magique, que le son du Koto accompagne à merveille. À noter aussi toute la symbolique derrière le choix de cet instrument, dont je ne vous donnerais pas le détail pour vous laisser la surprise, mais qui se devine un peu à travers son titre original “Kubo et les deux cordes”. Sans oublier la cerise sur le moshi, c’est Regina Spekor, l’une de mes chanteuses favorites, qui interprète la bande originale de fin.
Conclusion :
Un très beau travail pour la création de ce conte qui laisse s’exprimer toute magie du papier.
A voir si vous voulez en savoir plus sur :
les lanternes
les oiseaux
les vie dans les feuilles mortes
les indications de directions