Le monde qui vient n’acceptera aucune fuite en arrière, aucun repli. Sommes-nous donc fous pour refuser de voir que la grande transformation de nos économies globalisées nourrit la déstabilisation et l’irrésistible montée des périls? Et ce n’est pas fini: la robotisation des outils pourrait détruire trois millions de postes en France d’ici à 2025. Face à ces défis colossaux, la nécessité d’un grand projet industriel innovant s’avère d’une urgence absolue. Un projet délié des requins de la finance, en phase avec les mutations, mais non soumis à elles. La renaissance du travail et l’instauration d’une nouvelle économie politique et sociale n’ont rien d’un rêve: c’est une obligation.
[EDITORIAL publié dans l’Humanité du 28 septembre 2016.]