Tout cela en historiettes d'une page ? C'est possible. Il y a en effet quelques lignes directrices qui orientent le récit, mais il est bien construit en recueil de gags indépendants. J'ai apprécié quelques bonnes trouvailles mais je n'ai pas accroché plus que cela aux mésaventures de Boulard. L'ambiance lycée ressort peu finalement. Et ce sont les déboires classiques d'un cancre avec ses études qui orientent les gags. Du coup, ceux du petit boulot chez Karim, le vendeur de Kebab, apportent une bouffée d'air frais et même certaines touches d'originalité quoiqu'en y réfléchissant bien... A mes yeux, les déboires de Boulard me rappellent un peu trop ceux de Soda, la série télévisuelle de 2011 et non pas la BD de Tome et Gazzotti. Certains épisodes de cette série format courts sur la vie d'un lycéen cancre répondant au doux sobriquet de Soda, notamment, quand Soda trouve un boulot chez le vendeur de Kebab, ne sont pas sans rappeler les déboires de Boulard. L'ambiance lycée, les parents pas dupes de leur fiston un peu cancre, les bons potes (un chez Boulard et deux chez Soda), le cadet prise de tête (petite soeur chez Soda et petit frère chez Boulard) et la fille sur laquelle on fantasme et avec qui on finit par sortir. Cerise sur le gâteau, ce n'est sans doute pas pour rien que c'est Kev Adams, l'acteur qui incarne Soda, qui joue Boulard dans le film « Les Profs ». La boucle est bouclée. Bref, vous avez compris mon ressenti, pas grand-chose d'original dans ce tome quatre.
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