Comprendre pourquoi les moustiques vont choisir de » piquer » l’Homme plutôt que l’animal pourra permettre d’améliorer les stratégies de contrôle de transmission des maladies vectorielles, Ainsi, ces connaissances, ici génétiques, présentées dans la revue PLoS Genetics, ouvrent de nouvelles voies prometteuses pour réduire, par modification génétique, la propagation du paludisme.
Ce réarrangement chromosomique spécifique, dans le génome de Anopheles arabiensis, rend possible d’induire chez le moustique une préférence pour le bétail, et donc de réduire le risque de propagation du parasite du paludisme. L’auteur principal, le Dr Bradley Main, chercheur au Vector Genetics Lab de l’UC Davis School of Veterinary Medicine, commente ses résultats : “En utilisant une approche génomique, nous avons pu établir une association entre l’alimentation humaine et un réarrangement chromosomique spécifique chez ce vecteur majeur du paludisme. Nos travaux, d’une importance cruciale, ouvrent la voie à l’identification de gènes spécifiques qui affectent ce trait « .
Les chercheurs vont maintenant tenter de reproduire ces données sur une zone géographique plus large.
Source: PLoS ONE September 15, 2016 DOI : 10.1371/journal.pgen.1006303 The Genetic Basis of Host Preference and Resting Behavior in the Major African Malaria Vector, Anopheles arabiensis (Visuel@Yoosook Lee/UC Davis)
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