L'idée n'a rien de révolutionnaire, pourtant elle va simplifier les petits échanges d'argent entre particuliers comme rarement auparavant. En effet, le service – déployé uniquement aux États-Unis, dans un premier temps, avant une possible extension à d'autres pays si les résultats sont concluants – se contente d'analyser les conversations des utilisateurs et réagit quand ses algorithmes (à base d'apprentissage automatique) détectent une situation dans laquelle un paiement est requis ou suggéré.
Par exemple, un message qui comprendra la mention d'une dette envers un interlocuteur, d'une demande de remboursement d'un prêt ou d'un rappel d'une addition de restaurant partagée va ainsi automatiquement déclencher l'insertion d'un bouton de paiement – pour le montant dû – dans le fil du débiteur. Il ne restera plus alors à ce dernier qu'à valider son règlement, d'un geste du doigt (après avoir fourni les références de sa carte bancaire, s'il n'a pas eu l'occasion de les enregistrer précédemment).
Dans le prolongement de ses incursions dans le monde des paiements, Facebook avance résolument dans le développement des usages de sa plate-forme. En l'occurrence, en rendant les virements entre amis presque transparents, le nouveau système apporte simultanément deux avantages déterminants par rapport à (presque) toutes les solutions existantes : une incomparable facilité de mise en œuvre, bien sûr, mais également un moyen socialement plus acceptable de réclamer de l'argent à un proche.
La tendance est claire et Facebook n'a certainement pas fini de la décliner et de la compléter : les paiements, personnels ou commerciaux, s'immisceront au cœur de la messagerie instantanée, jamais intrusifs, toujours disponibles au moment nécessaire, de plus en plus en relation directe avec le contexte de l'utilisateur, que ses conversations aideront à qualifier avec une précision croissante. Après les transferts d'argent de particulier à particulier, le e-commerce devrait logiquement être la prochaine cible…