Quatrième de Couverture
de ses sept milliards d'habitants ?
Retirez aux hommes leur humanité...
Cassie Sullivan et ses compagnons ont survécu aux quatre premières vagues destructrices lancées par les Autres. Maintenant que l'espèce humaine a été presque entièrement exterminée et que la 5e Vague déferle sur la planète, le groupe se trouve face à un choix : se préparer à affronter l'hiver en espérant le retour rapide d'Evan Walker, ou se mettre en quête d'éventuels survivants avant que l'ennemi ne referme sur eux son impitoyable piège.
Personne ne peut prédire à quels abîmes de cruauté les Autres sont prêts à s'abaisser, ni à quelles hauteurs l'humanité saura se hisser. La bataille finale ne fait que commencer...
Ils savent comment nous exterminer.
Ils nous ont enlevé toute raison de vivre.
Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir.
Mon avis
La base a explosé, Cassie a pu extraire son frère des griffes de Vosch et la nouvelle bande se terre dans la ville la plus proche, le temps de reprendre des forces. Mais surtout d’établir un plan. Mais comment se projeter quand on ne comprend rien à ce qu’il se passe ? Quand les éléments de réponse qu’on a pu grappiller ne font que multiplier les nouvelles questions ?
La Mer Infinie est un livre qui a divisé mon opinion en deux parties diamétralement opposées. L’histoire prend un tournant intéressant, on pense se rapprocher du dénouement de l’intrigue mais on se rend compte qu’on s’est fait balader durant tout le premier tome. Les réponses apportées sont plaisantes, logiques et donnent une vision des choses qui colle plutôt bien avec tout ce qu’on a pu apprendre jusque-là. Mais, ça, c’est pour la trame générale, la vision globale. En profondeur, beaucoup de choses sont faciles. Certes, la saga La 5e Vague s’adresse à un public adolescent mais ce n’est pas une raison pour faciliter la vie des personnages : le sang, les larmes, les interrogations, même les morts que l’on compte dans ce tome ne suffisent pas à faire croire que les protagonistes en bavent suffisamment. Ils galèrent, c’est sûr, la vie n’est pas facile, mais on imagine aisément qu’elle devrait être plus compliquée encore. Sans trop en dire, ce que vit Ringer manque de cohérence à mes yeux : les cartes jouées par les ennemis sont bien trop risquées à mon goût. C’est nécessaire pour le but que cherche à atteindre l’auteur mais ça m’embête que les choses se goupillent ainsi.
Le gros problème que j’ai eu avec ce tome vient de deux choses principales : Cassie, l’héroïne de plus en plus insupportable et l’écriture (ou la traduction, dure à dire). Cassie est tout ce que je déteste chez un personnage principal : elle est insipide, a un caractère qui ne colle pas avec l’image que l’auteur veut donner d’elle et prend trop de place dans le livre pour rien. Le côté insipide d’un personnage n’est pas un problème si c’est son but : ici, clairement, l’auteur s’est vautré. Les pensées d’une adolescente comme elle ne sont pas son point fort et il a voulu en faire un personnage phare : grosse erreur. La Cassie du début du premier tome me plaisait bien, elle avait quelque chose d’intéressant à suivre, à découvrir : tout se casse la gueule au moment de l’arrivée d’Evan Walker dans l’histoire et ça ne va pas en s’arrangeant, bien au contraire. Rappeler que c’est une adolescente soumise à ses hormones était une bonne piste à explorer mais je ne suis toujours pas convaincue, après ce tome, que l’exploitation soit efficace. C’est creux, ennuyeux et cela casse tout le reste de l’ambiance. Un pari raté pour moi.
Rajoutons à cela le gros problème d’écriture : Rick Yancey a un don pour me perdre dans ses descriptions de scènes ainsi que de pensées de ses personnages, surtout Cassie. Je perds le fil, je dois relire des passages, je ne comprends pas toujours l’intérêt de certains passages… Cela vient peut-être de la traduction mais ma lecture en est devenue laborieuse. J’aurais finalement préféré avoir moins de description, pour les scènes d’action par exemple, et avoir à imaginer les choses, plutôt que de me retrouver à devoir déchiffrer des descriptions longues, sans poésie et incompréhensibles. Bref, comme pour le tome 1, la plume de Rick Yancey n’est pas convaincante.
Finalement, La 5e Vague a perdu pas mal de son intérêt avec ce tome à mes yeux. L’intrigue est toujours intéressante mais une bonne idée ne fait pas tout. Certaines choses tournent en rond, d’autres sortent d’on ne sait où et l’ensemble est plutôt bancal. Je vais lire le troisième tome mais avec une certaine appréhension : les retours que j’ai eu jusqu’ici confortent mon avis actuel sur la saga, voire sont bien pires… On touche à nouveau le problème de la littérature jeunesse qui, sous prétexte de s’adresser à un public plus jeune, s’attarde moins sur la qualité d’un livre. Et c’est bien dommage, l’âge ne doit en rien entrer en compte dans la qualité d’un livre qu’on vous adresse.