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CROSSROADS Festival de showcases ( LA CONDITION PUBLIQUE ) - jour un - Roubaix (FR)- le 23 septembre 2016

Publié le 23 septembre 2016 par Concerts-Review

CROSSROADS Festival de showcases ( LA CONDITION PUBLIQUE ) - jour un - Roubaix (FR)- le 23 septembre 2016

CROSSROADS Festival de showcases ( LA CONDITION PUBLIQUE ) - jour un - Roubaix (FR)- le 23 septembre 2016

Par Charles Eloy

La première édition du Crossroads festival, se déroulant du 23 au 24 septembre, favorise la mise en relation des professionnels de l'industrie du spectacle en Hauts-de-France. Les organisateurs ont également invité plusieurs régions limitrophes : Normandie, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Grand Est, Luxembourg, la Flandre, Wallonie et Bruxelles.

Durant trente minutes, les talents émergents de ces territoires défendent leur répertoire devant les professionnels et le public dans la salle de concert de la " La Condition Publique ", située à Roubaix.

Bâtiment à l'architecture unique, initialement affecté au conditionnement de la laine et des soies, la Condition Publique abrite aujourd'hui une véritable " manufacture culturelle ", lieu de travail et de diffusion artistique, lieu de vie et de fêtes, comprenant des salles de spectacle, des studios de répétitions, une maison pour les artistes, un café-restaurant, des salles d'expositions, une rue couverte et des terrasses sur les toits.

Très pratique, deux scènes dans la même salle. Les spectateurs effectuent une rotation de 180° et les concerts s'enchaînent de suite sans interruption. Après avoir subi les aléas de la circulation près de la frontière française (venant de Bruxelles), je reçois une récompense dès mon arrivée. Une jeune dame très serviable m'indique l'endroit du bar de la salle de concert. Un coup de rouge (un seul) me met dans la condition de m'acclimater à l'ambiance française.

Tim Fromont Placenti entame la série des concerts.

Le quintet électrique nous offre une indie-pop entêtante, appuyée par un groove moderne . L'inspiration du groupe évoque The Smashing Pumpkins, Jeff Buckley. La mélodie de la chanson " Song for today " nous accroche. Tim, auteur-compositeur-arrangeur dévoile ses diverses facettes dans un morceau acoustique en début de la chanson. A la fin du morceau, l'ambiance devient plus rock. Le tout est savamment orchestré, mais conserve une approche instinctive et spontanée de la musique. Il me fait penser à le démarche de groupes des seventies (Genesis, Pink Floyd) qui composaient en toute liberté, en repoussant les limites dans la créativité.

Le concert se termine avec " Soon Enough " dont la construction de la chanson à des similitudes avec le morceau " Yous in mornings ", agrémenté de solo électrique à la Dire Straits.

Quelques voix harmoniques, suivi d'un solo de violoncelle en guise d'introduction du morceau " Mono no aware ". Tim nous fait une démonstration vocalisante, expressive et équilibrée à la Matt Bellamy de Muse, contribuant à l' originalité du groupe.

Tim Fromont Placenti, un groupe agréable à écouter qui retient l'attention du public par ses ambiances musicales contrastées.

Set List : Brain of Sound, Song for today, Yous in mornings, Cappuccino,Mono no aware, Soon enough

Nous enchaînons avec Louis Aguilar qui nous plonge dans les seventies. Dès la première chanson " Seventeen ", nous ressentons le style de musique " Americana ". La batterie est bien carrée comme Creedence Creedence Revival.

Le décor est planté. Le chanteur originaire de Lille est un digne héritier de cette époque (chemise à fleur, barbe, la casquette, bras tatoués). Il est accompagné par son groupe, les Crocodiles Tears.

" When I'm gone " est représentatif de son répertoire. Une chanson naïve, que nous aimons à fredonner, comme les cow boys, autour d'un feu de camp dans la vaste plaine du Missouri.

Dans le morceau " Kill me tonight ", Louis Aguilar nous charme avec sa voix de crooner et partage son rêve américain. Je tiens à préciser celui des seventies. Times are changing.

Louis continue à nous chanter ses histoires et états d'âme dans " Memories ". Pour les sensibles au répertoire de Chris Isaak , prenez vos mouchoirs.

Musicalement, rien de neuf, mais Louis réussit à nous transmettre son American Dream.

Set list : Seventeen, Something new, When I'm gone, Monsters, Kill me tonight, Stucking my head

Une rotation horizontale de 180° avec le public et nous voyons June Bug sur scène. Ce soir, Sarah June et son guitariste Béryl nous distillent un répertoire folk teinté d'électro.

Ils sont multi instrumentistes, collaborant étroitement dans les arrangements.

La première chanson m'a touché. Les créations suivantes sont souvent alourdies d'arrangements musicaux, qui dans le contexte de la salle de concert de " La Condition Publique " interpellent dans une moindre mesure le public.

June Bug est une chanteuse entière. Sarah June et le guitariste Béryl ne rentrent dans aucune catégorie existante. Elle n'a, à ma connaissance, aucun lien familial avec le personnage de bande dessinée Donald Bug. Elle nous raconte des histoires (psych folk stories) et émotions, recueillies de son environnement et nous amène dans un univers intimiste ou festif.

A revoir dans d'autres conditions afin de savourer leur liberté musicale, fraîcheur et énergie scénique.

Set list : Freaks, Let it rest, Mama, You don't know who I am, Not so fairy fishy tale, By the fire

Deux groupes de musique essentiellement instrumentales suivent:

Ed wood Jr : Le duo lillois, influencé par les Battles et Don Caballero ou Mogwai joue des compositions, expérimentant entre le math rock, le post-rock et l'électro. Le chant primal, les riffs de guitares et les lignes de claviers et samples s'entretissent et accrochent le public non-averti. Les ambiances passent du clair à l'obscur, du simple au dantesque., du calme à un cyclone de décibels.

Fragments : le trio rennais est sur scène jouant une musique électronique, sans chant, cinématographique qui se rapproche de celle de Chassol. Les musiciens s'inspirent de la nature, de la rue, de la vie quotidienne pour nous servir une musique ambiante.

La soirée se clôture avec le power trio The 1969 Club, du gros garage rock subtil et puissant, sans concessions avec des ingrédients de punk ou psychédélique. Les musiciens adorent envoyer du lourd. On retrouve les influences des White Stripes, Led Zeppelin ou Supergrass. Ce soir, The 1969 Club, tournant depuis 2009, confirme son statut avec une prestation scénique débordante et communicative avec le public.

Demain, une bonne dose de musique et décibels nous attend.


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