Pourtant, ce matin, roulant en voiture sur une route récemment rénovée, équipée de deux belles pistes cyclables, je me suis trouvé à mon tour face à une situation difficile. Un cyclotouriste roulait sur la route - ignorant donc la superbe piste cyclable – en venant vers moi. Un autre cyclotouriste roulait dans le même sens que moi, ignorant tout autant la piste cyclable. J’étais occupé à le dépasser, m’étant largement déporté vers la gauche pour ne pas le mettre en danger, quand une voiture a surgi dans l’autre sens. J’eus tout juste le temps de me rabattre à droite, une fois le cycliste dépassé, pour éviter l’accident avec l’autre voiture. Tout s’est bien terminé.
Pourtant, durant la même douce matinée de ce mois de septembre trop chaud pour être honnête, j’ai dû aussi patienter pour pouvoir dépasser plusieurs groupes de cyclotouristes. Je n’ai rien contre ceux-ci, bien au contraire. Le vélo a toujours été pour moi le sport qui m’intéresse le plus, tant pour le regarder que pour – trop peu – le pratiquer. Est-ce une raison pour autant pour que ces groupes de cyclistes décident de constituer un convoi occupant toute une bande de routes parfois étroites ? Il est certes plus agréable de rouler en peloton, mais ce faisant, ces cyclotouristes du dimanche créent eux-mêmes le danger qui, s’il se concrétise, ne peut que les rendre les principales victimes.
Pourtant, je suis évidemment opposé au « tout pour la voiture ». Tous les usagers doivent trouver leur place sur la voie publique. Chacun doit cependant respecter l’autre : les cyclistes doivent donc – selon moi – respecter les automobilistes, et vice-versa. S’il y a des pistes cyclables, surtout quand elles sont de qualité, elles devraient vraiment être utilisées par les vélos, qu’ils soient un, deux, trois ou dix, vingt, trente. Faire l’inverse devrait être considéré comme une infraction grave.