Ce Championnat d’Europe des Nations est critiquable, mais pas sur son lot d’émotions et de retournements de situations inespérés. Si l’Italie a été dans la charrette l’espace de deux minutes lors de son match contre la Roumanie (1-1), la sélection Turc revient de nulle part ayant été mené 2-0 par la République Tchèque lors du dernier match de poule. Un poteau tchèque plus tard, Arda Turan et Khaveci Nihat mettaient en route la machine à baffe et disposaient d’une équipe qui maîtrisait plutôt bien son match jusque-là. Un renversement de situation, forcément cruel pour les joueurs de Karel Brückner, inoubliable sur les rives du Bosphore, tout simplement exceptionnel pour le commun des mortels absolument pas partisan, en tout cas sur des critères footballistiques. Ce n’est même pas comme si les coéquipiers du frère caché de Mickael Landreau, Petr Cech, n’avait pas été prévenus ! Lors du deuxième match, la Suisse avait fait les frais d’une jurisprudence très Bulgare en menant au score jusqu’à la 58è minute avant de se faire rejoindre, puis battre deux minutes après la fin du temps réglementaire. Ainsi les buveurs de sang turc ont renversé des montagnes, créé une dynamique et pris un ascendant psychologique indéniable sur tous leurs prochains adversaires, à commencer par les Croates ce soir.
Le renouveau du football turc.