Ce trio canadien, on l'aime à Rocknfool. Très, très fort. Les frissons en écoutant leurs EP parfaits pour nos nuits, le souffle coupé devant leurs concerts incroyables de justesse... Dear Criminals nous a toujours filé la chair de poule. Sombre comme il fallait. Sensuel comme il fallait. Hypnotique comme il fallait.
Quand j'ai vu la pochette d' Another Picture, j'ai senti le changement arriver. Vincent Legault, Frannie Holder et Charles Lavoie sont présents, habillés de noir, tête baissée, sur fond de ciel bleu aux nuages blancs. Surprise. Choc. Mais où sont passées les œuvres d'art pleines de détails auxquelles ils nous avaient habitués ?
" Cold Wave " annonce la couleur. Vraiment. Fini la musique sombre et profonde, bienvenue dans les cieux cotonneux et baignés de lumière. Une légèreté toute californienne se retrouve dans les lignes de guitare, les voix toujours caressantes sonnent comme un appel à l'envol... On est surpris. Et ce ne sont pas " The Frame " ni " Playground " qui viennent changer la donne.
On va être très honnêtes, la déception pointe à la première écoute. Déception surtout de voir le groupe se tourner vers quelque chose de différent. Mais en essayant l'objectivité la plus totale, et en se penchant de plus près sur " The Frame ", force est de constater que Dear Criminals reste Dear Criminals : electro-folk minimale, silences et respirations sublimés, ... Il n'y a peut-être bien que ce clavier constamment présent auquel il faut s'habituer.
Et après plusieurs écoutes, il n'y a plus qu'à reconnaître l'évidence : dans l'ombre ou la lumière, Dear Criminals excelle.
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