Par Sarah J Cohen - 23/09/2016 | 11:52
Le ministre de l'Education de l'Etat de Borno Inuwa Kubo a annoncé tard mardi que tous les collèges et lycées du district seraient rouverts le 3 octobre, après une fermeture de plus de deux ans. Pourtant Chibok est toujours une zone de grande instabilité et les combats font rage entre l'armée et Boko Haram. Mais Inuwa Kubo a déclaré à la presse dans la capitale de l'Etat Maiduguri que tous les dégâts causés aux bâtiments ont été réparés et étant donné que certaines écoles ne sont pas sécurisées, leurs élèves seront regroupés dans des endroits plus sûrs. Selon les autorités, les élèves du GSS (Government Secondary School), l'établissement où se trouvaient les 276 lycéennes enlevées en avril 2014, rasée dans l'attaque et qui n'a toujours pas été reconstruite, partageront les locaux d'une école primaire voisine.
L'enlèvement de masse des lycéennes de Chibok avait déclenché une vague d'indignation mondiale et 218 des 276 lycéennes enlevées sont toujours introuvables. En marge de la 71 ème Assemblée générale de l'ONU à New-York, le président nigérian Muhammadu Buhari a sollicité l'aide des Nations unies pour la libération des lycéennes. Le gouvernement a publié jeudi une déclaration dans laquelle il évoque la possibilité de libérer des prisonniers de Boko Haram en échange de la libération des lycéennes. Mais la scission du groupe islamiste rend difficile le choix d'un interlocuteur avec qui négocier.