L'invitée de Jean Lebrun, Alice
Kaplan, apporte un souffle complémentaire sur l’Étranger et sur Albert Camus. Sur
la question de l’absence de l’Arabe dans L’Étranger, Kaplan avance une autre
raison que le dédain ou le racisme qu'on attribue à l’auteur envers L’arabe (ou
les Arabes – et Berbères en général). Pour Alice Kaplan, si Albert Camus n’a pas
nommé l’Arabe, c’est par choix esthétique. Elle précise que pour écrire
L’Étranger, Camus a été fortement influencé par « Le facteur sonne
toujours deux fois » de James Mallahan Cain (1934). Elle dit qu’en
supprimant l’identité de L’Arabe Camus « exprime le racisme sans avoir à l’expliquer ».
Sur ce point Kaplan n’innove pas. C’est ce qu’avait écrit autrement et avant elle,
Lamria Chetouani (cfin mon
« L’Arabe dans les écrits d’Albert Camus).
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LE LIVRE D'ALICE KAPLAN