Adapté de la pièce de théâtre du même nom écrite par Jean-Luc Lagarce, le film "Juste la fin du monde" du réalisateur canadien Xavier Dolan, entouré de V. Cassel, M. Cotillard, L. Seydoux, N. Baye et G. Ulliel, s'avère être une tempête émotionnelle.
Une histoire tragique :
Douze ans après son départ, Louis décide de retourner voir sa famille pour lui annoncer sa mort prochaine.Les faits se déroulent "quelque part, il y a quelque temps".
Une direction d'acteurs parfaite :
La violence de V. Cassel, la folie de N. Baye, la rage de L. Seydoux, la timidité de M. Cotillard et la pudeur de G. Ulliel. Le réalisateur canadien sait s'entourer et pour adapter cette pièce au cinéma la nécessité d'avoir des acteurs et des actrices brillants était absolue. Chacun interprète son rôle avec une justesse éprouvante.V. Cassel dans le rôle d'Antoine et M. Cotillard dans celui de Catherine
Un film qui ne peut laisser insensible :
Un dimanche après midi, un dimanche comme la famille avait l'habitude de les aimer, mais l'arrivée de Louis va bouleverser ce quotidien fragile.Louis se retrouve finalement chez lui sans ne jamais être à sa place. Sa famille ne sait pas pourquoi il est rentré et finalement elle ne veut pas le savoir. Personne ne semble réellement se soucier de la raison pour laquelle Louis s'est déplacé et l'annonce de sa mort prochaine se révèle être un fardeau insupportable. Le seul endroit où il aimerait retourner se trouve être leur ancienne maison, celle dans laquelle il se sent heureux et en sécurité.
Au cours du film tout le monde se parle sans écouter, tout le monde s'écoute sans s'entendre, personne ne s'entend parler, personne ne se regarde. L'enfer familial est bien là.
Mais la famille n'est prête ni à le recevoir ni à l'écouter.
Des longueurs il y'en a bien sûr mais elles semblent inhérentes à cette dramaturgie que souhaite instaurer Dolan et apparaissent inévitables lorsqu'une pièce dramatique est adaptée au cinéma.
La relation mère-fils (si chère à Dolan), l'homosexualité, la famille, la vieillesse, le temps sont les thèmes principaux d'un film qui met le spectateur souvent mal à l'aise, gêné de voir à ce spectacle familiale, privé auquel il n'a pas envie d'assister.
N. Baye et G. Ulliel
"Juste la fin du monde" à remporté le Grand Prix lors du Festival de Cannes 2016.
Xavier Dolan à Cannes
Pour plus d'info ciné n'oubliez pas la page ciné de votre média Common Wave sur facebook : Silence, ça tourne