Le romancier américain Kurt Vonnegut avait l’habitude de dire : “soyez sadiques avec vos personnages !” Il s’agit des personnages du storytelling que l’on crée.
Ce qu’il veut dire c’est que l’histoire ne doit pas être mielleuse, c’est même tout le contraire. Et ce qui est facile pour un romancier parce que ses personnages sont fictifs n’est au final pas plus compliqué à réaliser pour une histoire d’entreprise. Et même si c’était compliqué, cela ne changerait rien à la nécessité de ne pas être plat dans son storytelling -plat ou même légèrement ondulé (ça ne suffit pas !).
On a beaucoup critiqué la communication traditionnelle pour conseiller de faire du storytelling, mais un storytelling banal est tout aussi inefficace.
Un bon storytelling, y compris dans des situations de présentations effectuées devant des équipes (généralement très axées positivisme), se doit de mettre mal à l’aise cet auditoire. Il faut qu’il sente qu’il y a de la tension, du risque, de l’enjeu, que rien n’est facile pour les personnages de l’histoire, et qu’ils ont mérité, soit leur succès soit leur échec. Oui, l’échec, la défaite est une option dans une histoire, pour peu que l’on en tire les leçons.
Alors, tous à vos histoires, et pas de quartiers pour les personnages !