Stephen Crane nous invite à suivre le jeune Henry Fleming, fraîchement engagé pour défendre son pays. Ce bleu se découvre à mesure qu'évoluent les batailles : fier, il devient terrifié ; blessé, il se sent glorieux ; au cœur de la bataille, il perd le fil et se transforme en machine, faite pour tirer, avancer, tuer !
A ses côtés, d'autres jeunes gens, plus ou moins orgueilleux ou terrifiés, que l'on suit de plus loin, connaissant à peine leurs noms. Il y a aussi les morts, que l'on croise de plus ou moins près mais toujours décrits avec pas mal de réalisme, et qui ont un effet bœuf sur notre Henry.
Ce classique du réalisme américain, qui se déroule pendant une bataille de la guerre de Sécession, m'a effectivement frappé par son vérisme, non seulement dans les choses de la guerre mais aussi de la nature. Toutefois, j'en sors un peu ennuyée, sans véritable bonheur de lecture.