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Maladie des GRIFFES du CHAT: Un câlin avec votre chat ne vous tuera pas – Emerging Infectious Diseases

Publié le 22 septembre 2016 par Santelog @santelog

Maladie des GRIFFES du CHAT: Un câlin avec votre chat ne vous tuera pas – Emerging Infectious DiseasesLes amoureux des chats, peuvent être rassurés, la maladie dite  » des griffes de chat  » est extrêmement rare. Cette zoonose appelée la bartonellose féline touche en effet environ 500 patients chaque année azux Etats—Unis. Cette étude, présentée dans la revue Emerging Infectious Diseases, souligne son émergence ainsi que ses symptômes ou ses conséquences parfois sévères, dont la neurorétinite, le syndrome oculo-glandulaire de Parinaud (conjonctivite purulente), l’ostéomyélite, l’encéphalite, ou l’endocardite.

Si le chat représente le principal réservoir de Bartonella henselae, la bactérie responsable de la maladie des griffes du chat, les chiens peuvent également transmettre la bactérie. Cependant, l’infection par B. henselae se transmet essentiellement à l’Homme par griffures, éventuellement morsures ou par contamination d’une plaie cutanée. Si la maladie reste rare, le pathogène continue de se développer, avec l’émergence de nouvelles espèces de Bartonella telles que B. clarridgeiae. Enfin, outre les différentes comorbidités citées plus haut et auxquelles elle est associée, l’infection peut être particulièrement grave pour les patients souffrant de déficit immunitaire, comme les patients qui vivent avec le sida.

Maladie des GRIFFES du CHAT: Un câlin avec votre chat ne vous tuera pas – Emerging Infectious Diseases
Aux États-Unis, la maladie est à déclaration obligatoire, ce n’est pas le cas en France. De précédentes études ont estimé l’incidence des hospitalisations liées à la maladie autour de 0,77 à 0,86 / 100.000 habitants et / an. La plupart des patients hospitalisés sont jeunes (<18 ans : 55%). Cette nouvelle étude, de chercheurs des Centers for Disease Control (CDC) et de l’Université Emory, confirme une incidence plus élevée chez les enfants et dans les régions où les chats sont plus susceptibles d’être infectés par les puces -qui assurent la transmission de l’infection chez les chats. L’analyse a porté sur les dossiers de personnes diagnostiquées avec la maladie, et ayant fait les demandes de prise en charge de traitement aux compagnies d’assurance entre 2005 et 2013. Cette nouvelle analyse constate :

·   Une incidence de 0,19/100.000 personnes des admissions à l’hôpital liées à la bartonellose féline,

·   L’incidence la plus élevée chez les enfants âgés de 5 à 9 ans et chez les femmes âgées de 60 ans à 64 ans,

·   Une incidence en baisse d’environ 1/100.000 depuis le début de la période d’étude.

·   Une stabilité de l’incidence des admissions à l’hôpital,

·   des pics d’incidence au cours de l’automne et en janvier.

La plupart des cas évitables : Après étude des dossiers, les chercheurs qualifient la plupart des cas évitables et insistent sur la charge croissante de la maladie, en particulier chez les enfants. Ils appellent à mieux surveiller l’infestation par les puces, à se laver les mains après avoir manipulé les chats et à des interventions d’éducation ciblées sur les propriétaires de chats, en particulier ceux qui ont des enfants au foyer ou en cas d’immunodéficience. Ainsi, la prévention passe par 3 mesures de base : le lavage des mains après tout contact avec un chat, le nettoyage de toute griffure ou morsure à l’eau et au savon puis avec un désinfectant, et la prévention des griffures en manipulant son chat… avec douceur.

Source :Emerging Infectious Diseases September 19 2016 Cat-Scratch Disease in the United States, 2005–2013.


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