Cette pseudoenzyme, nommée kinase suppressor of Ras, or KSR, joue un rôle critique dans la propagation et l’agressivité des cancers. Selon cette recherche de l’Institut du cancer Tisch à l’École de médecine du Mount Sinai, KSR régule la transmission de signaux à la cellule qui vont déterminer sa croissance, sa division ou l’apoptose. Des travaux publiés dans la revue Nature, qui suggèrent que cibler KSR pourrait avoir des implications thérapeutiques importantes en améliorant les résultats dans de nombreux cancers agressifs, comme les cancers du poumon et du pancréas.
Ras est un gène oncogène et celui le plus fréquemment muté dans les cancers, cependant, en dépit de nombreuses recherches, les options thérapeutiques pour cibler les cancers Ras-dépendants restent limitées. » De nouvelles cibles médicamenteuses pour les cancers Ras-dépendants ont été l’objet de nombreuses recherches « , confirme le Dr Arvin Dar, professeur adjoint d’Oncologie à l’École Icahn de médecine de Mount Sinai et auteur principal de l’étude.
Son équipe a étudié différentes variantes génétiques connues de KSR et utilisé la chimie pour tenter d’imiter les mécanismes génétiques capables de bloquer le développement des tumeurs Ras-dépendantes. L’équipe identifie ainsi, un composé du plomb » APS-2-79 » à la capacité de moduler la signalisation de Ras et d’augmenter aussi l’efficacité de plusieurs anticancéreux à l’intérieur de lignées cellulaires mutantes RAS. Les chercheurs parviennent sur des lignées de cellules du cancer, à moduler KSR. C’est donc, avec ces nouvelles données, la perspective d’une nouvelle classe thérapeutique capable d’augmenter la puissance de plusieurs inhibiteurs de MEK.
Source: Nature 1 September 2016 doi:10.1038/nature19327 Small molecule stabilization of the KSR inactive state antagonizes oncogenic Ras signalling