Quitte à être bête, autant être plus bête que la bête au lieu de continuer bêtement à faire la belle.
Qui veut faire la belle, fait la bête. Autrement dit, nous n'avons pas encore fini avec la bête humaine... avec ses chaînes qui font de nous des êtres à la traine.
Nos ancêtres ne sont pas les gaulois mais les Nicolas, tous les imbéciles qui confondent Nature et Histoire, substance et accidents, nécessité et hasard.
Nicolas me rappelle Kafka qui a écrit ici ou là "la bête arrache le fouet au maître et se fouette elle-même pour devenir maître"
Parce que la bête qui se prend la tête pour virer en tête n'a pas tout compris : qu'aucun maître n'est suffisamment fort pour être toujours le maître... qu'aucune bête n'est suffisamment intelligente pour redistribuer les sorts ou échapper à cette chronique d'une galère sans cesse recommencée.
Les deux ignorent qu'il n'y a qu'un seul maître à bord en politique : la volonté de se servir soi-même.
C'est le maître des maîtres, le maître absolu. L'être derrière le paraître qui est à l'origine de tous les coups : du premier jusqu'au dernier...
C'est lui l'ancêtre de tous ceux qui courbent l'échine pour prendre des coups ou pour rendre ceux qu'ils ont reçus.
Que l'on soit électeur ou élu, la bête immonde nous guette...
Pourquoi me diriez-vous ?
À cause de cette volonté d'appropriation qui écrit l'histoire et se la raconte.
Nicolas n'est pas plus gaulois que hongrois, il est aux abois comme tous les oiseaux de proie.
Si vous l'épargnez, il ne vous épargnera pas.