Voici un nom qui ne vous dit sûrement rien, mais qui de l’autre côté de l’Atlantique est un vrai phénomène. C’est plus précisément au Brésil que les livres d’Allan Kardec sont dévorés (plus de 30 millions d’ouvrages vendus). D’ailleurs dans ce pays, toute ville qui se respecte possède au moins une rue portant le nom de cet auteur français.
Mais qui est donc Allan Kardec ? A t il donc écrit « Le suicide brésilien » avant la lettre pour que son oeuvre s’arrache de la sorte ? Est il un précurseur de Musso/Levy ?
Allan Kardec, (Hippolyte Léon Denizard Rivail) de son vrai nom, est né en né à Lyon en 1804 et mort 65 ans plus tard. Il publie de nombreux livres sur la pédagogie, et après un parcours professionnel quelque peu chaotique, finit par … superviser des séances de tables tournantes et s’initie donc au spiritisme. C’est alors qu’il prendra son fameux pseudonyme, nom qu’il aurait été sien dans une vie antérieure d’un druide.
Convaincu de pouvoir communiquer avec l’au-delà, il publie ce qui deviendra la bible pour ceux convaincus que cette fameuse planchette de la table se soulève par la seule force des esprits: Kardec écrit les cinq livres fondamentaux du spiritisme, encore réédités de nos jours. La revue Spirite, qu’il fonde a également survécu jusqu’à aujourd’hui.
« Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la Loi »
est le credo du spiritisme et ce postulat est gravé sur la stèle de sa tombe au Père-Lachaise.
L’engouement des brésiliens pour Allan Kardec vient du fait que plusieurs millions de brésiliens croient et pratiquent le spiritisme. Si vous mettez en doute l’existence des esprits, vous conviendrez néanmoins que l’esprit olympique de Rio a bien et bel existé.