Le gouvernement a beau annoncer des baisses d'impôts notamment sur le revenu et sur les sociétés pour 2017, force est de constater que le niveau global des prélèvements obligatoires en 2017 ne baissera pas par rapport à 2016.
Les prélèvements obligatoires en 2017 ne baisseront pas
Les annonces de baisses d'impôts, sans doute faites en vue de l'élection présidentielle de 2017, seront ainsi sans effet sur le niveau global des prélèvements obligatoires en 2017 puisqu'ils sont attendus à 44,5% du PIB alors qu'ils étaient de 44,2% en 2016 et de 44,7% en 2015.
Ainsi la baisse d'impôt sur le revenu prévue à hauteur d'un milliard d'euros pour 2017 combinée à la mise en place d'un taux intermédiaire d'IS de 28% ne suffiront pas à compenser les taxes ajoutées tout au long du quinquennat de François Hollande ni la non suppression de taxes pourtant annoncées telles que notamment la C3S (contribution sociale de solidarité des entreprises) qui à elle seule représenterait un manque à gagner de 3 milliards d'euros pour l'Etat.
Le soucis est que pour boucler son budget, l'Etat reporte des suppressions de taxes de 2017 à 2018 et anticipent la perception d'autres taxes ou impôts. Au final certes 2016 et 2017 ne seront pas catastrophiques mais 2018 risque d'être une année compliquée à gérer pour le gouvernement qui sera élu en 2017 puisqu'il lui faudra composer avec les taxes qui sont censées disparaitre ainsi que la non perception de certains revenus qui auront été perçus en avance. Les contribuables, particuliers et entreprises, pourraient bien faire les frais de ces annonces pré-électorales qui risquent de générer un budget 2018 encore plus déséquilibrés que ceux des années précédentes.