Don Quichotte/André Masson
La nuit ne descend pas quand se ferment tes yeux.
Pas d’autre voile, sur ton corps, que mes caresses.
La double amphore de tes jambes
gantée de soie par mes effleurements,
l’arc de ton dos
tendu vers la cible de l’impossible,
et la coupe où je bois ton ventre qui roucoule,
écho de ta mer dans une conque.
Toutes mes vies confluent en cette mer.
Symphonie tellurique de l’être,
et liturgie d’amour en majesté.
Béance de mandorle,
pétales de chair,
leur émoi d’algues dans la houle,
leur ondoiement de lave pourpre …
Odeur d’humus et d’incendie,
saveur de troène et de sel,
cantique du sang,
éclatement du germe dans les blés.
Quand ton sexe et le mien ne sont plus qu’un seul fruit
mon vertige s’agrippe aux parois de ton gouffre.
Je sais que dans ton corps habite un autre moi. Roger Garaudy Extrait de http://rogergaraudy.blogspot.fr/2012/09/qui-sera-ton-dieu-par-roger-garaudy_9.html Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur TwitterPartager sur FacebookPartager sur Pinterest Libellés : Roger Garaudy