À quelques jours de mon anniversaire je me demande si je vais bientôt quitter l'adolescence mentale qui est mienne depuis trop longtemps.
Settle down comme on dit.
Mais chez moi l'herbe est toujours plus verte ailleurs.
J'aime un homme qui m'aime follement. Mais le petit monstre en moi n'a de cesse de le pousser à bout, de le faire tourner autour de mon petit doigt. Il part blessé. Pendant plusieurs années je l'idéalise, me dit que c'était Lui, trouve les autres sans intérêt.
Il revient. Il m'indiffère. Je me remontre insupportable.
Je rencontre quelqu'un qui m'indiffère. On me dit et me répète qu'il me porte un grrrand intérêt. Il m'intéresse, je lui trouve moults qualités.
Il tente le coup... Prise d'une panique insurmontable je me débrouille pour l'envoyer balader de façon assez spectaculaire.
Je me sens coupable, bête et méchante.
Je me terre chez moi, évitant toute possibilité de nouvelle rencontre.
Je ne me comprend plus.
Hier un garçon de quatorze ans environ m'a sifflée et envoyé un baiser en passant sur son vélo.
Il y a quelques jours un garçon de 20 ans s'est assis à côté de moi dans le bus et a engagé la conversation, un de ceux qui se baladent avec un air de Louis Garrel.
J'ai ri mécaniquement et dire que ça ne m'a même pas fait plaisir.
Ce soir je devrais être à un concert avec lui qui revient. Mais non j'ai annulé, je suis là, absurdement vide.
Ni triste, ni esseulée.
Il y a quelque chose de mort, quelque chose qui ne veut plus bouger, et qui vit ses ultimes soubresauts uniquement dans la provocation.
Oh mais j'aimerais que la nuit me remue encore un peu, même une fois.