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Cinéma : Wolf and Sheep, les infos

Publié le 19 septembre 2016 par Framboise32

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Wolf and Sheep est un film écrit et réalisé par la jeune cinéaste Afghane de 26 ans, Shahrbanoo Sadat. Au casting Sediqa Rasuli, Qodratollah Qadiri, Amina Musavi, Sahar Karimi, Masuma Hussaini,  Said Mohammad Amin Naderi, Zekria Khoda Dadi, Ali Khoda Dadi, Ali Khan Ataee, Haji Ahmad Darvishi, Abdul Wahed Ahmadi

Synopsis : Dans les montagnes d’Afghanistan, les enfants bergers obéissent aux règles : surveiller le troupeau et ne pas fréquenter le sexe opposé.
Mais l’insouciance n’est jamais loin ; alors que les garçons chahutent et s’entraînent à la fronde pour éloigner les loups, les filles fument en cachette, jouent à se marier, et se moquent de la petite Sediqa, considérée comme maudite

Le scénario est inspiré  du Journal intime (non publié) de Anwar Hashimi.

A propos de Shahrbanoo Sadat :

Shahrbanoo Sadat est une scénariste et réalisatrice afghane. Elle vit à Kaboul. Elle a étudié la réalisation à l’ ”Atelier Varan Kaboul”. Son premier court-métrage de fiction Vice Versa One a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs en 2011. En 2013, elle a crée sa société de production “Wolf Pictures” à Kaboul. WOLF AND SHEEP a été développé à la Résidence de la Cinéfondation du Festival de Cannes en 2010, la réalisatrice – 20 ans à l’époque – était la plus jeune réalisatrice jamais sélectionnée.

Notes de la réalisatrice :

Durant mon enfance, j’ai passé sept ans dans un village isolé, situé dans une région rurale de l’Afghanistan. C’est là que j’ai commencé à observer le monde autour de moi. Ma très mauvaise vue, mon accent diff érent ainsi que la réputati on de mon grand-père qui était en contact avec les morts, faisaient que les villageois me rejetaient. J’étais une outsider, tout à fait déconnectée de leur monde, et pourtant je devais vivre parmi eux. Le village était un ensemble d’une douzaine de maisons entourées de hautes montagnes. Les villageois ne connaissaient rien du monde au-delà de ces montagnes. Ils vivaient selon les nombreuses règles qu’ils avaient inventées et avaient érigé des limites à ne pas franchir. Tous les connaissaient, sauf moi. Ceux qui passaient outre étaient punis en devenant la cible de ragots, d’histoires méchantes. Commérages sur tel homme aux trois épouses, sur telle veuve, sur telle jeune fi lle fl irtant avec un jeune homme, sur telle autre enceinte sans être mariée et dont on trouva le bébé mort dans la rivière… Les villageois parlaient entre eux, montraient du doigt et inventaient des surnoms humiliants pour ceux qu’ils rejetaient. Surnoms d’autant plus uti les que, dans cett e peti te communauté, beaucoup portaient le même nom. Je repense aujourd’hui avec fierté à cette période difficile pour moi. Ces années m’ont beaucoup appris sur la société afghane. À 18 ans, je suis parti e à Kaboul. J’y ai étudié le cinéma et commencé à réaliser des films. Ma volonté de faire le portrait d’un Afghanistan complexe me disti ngue de mes compatriotes cinéastes, mais cela ne me gêne plus. Je veux débarrasser mon pays des clichés et montrer à quel point sa culture est riche au moyen d’images encore inédites.

Le film a recu à la Quinzaine des Réalisateurs 2016 le prix International des Cinémas Art & Essai CICAE. Le film sort le 30 novembre 2016. Il est distribué par Pretty Pictures. (86 minutes)

La bande annonce :


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