Plus de quatre ans se sont écoulés depuis Our Version of Events, premier album d’Emeli Sandé acclamé par la critique. La chanteuse britannique est désormais sortie de son silence radio après avoir annoncé en novembre 2015 qu’elle travaillait désormais avec le management de Roc Nation, conquise par les bonnes ondes de l’équipe rencontrée à Paris alors qu’elle écrivait pour Rihanna. Entretemps, Emeli a tenté d’essuyer quelques pots cassés, y compris un divorce, mais elle est aujourd’hui reconnaissante d’avoir traversé ces épreuves douloureuses qui l’ont conduite à être suffisamment en phase avec elle pour se présenter à ses fans sous un nouveau jour, son vrai jour. « Avec le recul, je réalise que j’étais comme une cocotte-minute qui attendait d’exploser. Il fallait que je m’arrête, que je m’observe vraiment et que je me rende compte de qui j’étais. Apprendre à être à accepter celle que je suis, ce que je représente et ce que je défends a été la plus grande des leçons pour moi », déclare-t-elle dans un communiqué de presse.
Première étape de la purge pour l’artiste : le single Hurts, produit et co-écrit avec Mac & Phil. « Je tenais à sortir Hurts en premier parce que je trouvais que c’était tout ce que j’avais évité de dire pendant si longtemps. C’est une véritable explosion, confie encore Emeli Sandé. C’est tout ce que j’aurais aimé dire il y a des années déjà. Je ne voulais plus me contenir. »
Entre douleur et rédemption, le titre est pour le moins intense et probablement son morceau le plus audacieux depuis son tout premier single Heaven paru en 2011, avec des couplets aussi piquants que des aiguilles et un bridge qui résonne telle une claque avant de laisser éclater la libération sur fonds de chœurs gospel. Ce genre musical a d’ailleurs beaucoup inspiré Emeli lors de l’enregistrement du projet qu’elle annonce également très soul, brut et émouvant. J’aime aussi l’imaginer avec un petit détour par ses racines puisque la tracklist révèle un duo avec son père Joel Sandé et la Serenje Choir, chorale zambienne, sur Tenderly. Celui-ci constitue par ailleurs l’une des deux seules collaborations de l’album, la seconde étant Garden, un featuring avec Jay Electronica et Áine Zion. Rayon producteurs, on retrouve son éternel acolyte Naughty Boy ainsi que la team TMS qui avait déjà signé le hit Read All About It.
Ces nouveaux récits musicaux seront réunis sur Long Live The Angels, attendu le 11 novembre prochain. Les plus impatients et affamés pourront toujours également se tourner vers I.O.U., piste du dernier album de Wretch 32 (Growing Over Life) sorti au début du mois sur laquelle Emeli Sandé apparaît.