Ces scientifiques de Barcelone montrent que l’inhibition pharmacologique et génétique de la voie de signalisation RANK / RANKL permet une réduction significative des récidives et des métastases dans le cancer du sein. Cette démonstration, à ce stade chez la souris, présentée dans la revue Cancer Research, suggèrent que les inhibiteurs de RANK actuellement utilisés chez les patients atteints d’ostéoporose et de métastases osseuses ont tout leur potentiel aussi pour le traitement du cancer du sein.
Cette nouvelle recherche montre ici chez la souris, modèle de cancer du sein, que l’inhibition de la voie de signalisation RANK / RANKL est une option thérapeutique thérapeutique prometteuse dans le cancer du sein. L’auteur principal, le Dr González Suárez précise : » Cette inhibition ne réduit pas la croissance de la tumeur, mais favorise la réduction de la population des cellules souches cancéreuses et donc le risque de métastases ce qui améliore le pronostic « . Dans des conditions normales, la paire de protéine RANK / RANKL agit comme un traducteur de l’information fournie par les hormones sexuelles telles que la progestérone et envoie un signal qui stimule le développement de la glande mammaire. Ce processus se produit chez toutes les femmes pendant la grossesse et pendant le cycle menstruel. Mais en cas de dérèglement de la voie de signalisation, les cellules mammaires commencent à se diviser de manière anormale et à se multiplier ce qui mène au cancer du sein. Les inhibiteurs de la voie de signalisation de RANK -déjà approuvés pour une utilisation clinique- vont donc pouvoir bloquer cette cascade cellulaire anormale.
Des données qui représentent une véritable percée, car ces inhibiteurs sont déjà disponibles et apparaissent ici une cible prometteuse pour la prévention et le traitement non chirurgical du cancer du sein.
Source: Cancer Research August 2016 DOI: 10.1158/0008-5472.CAN-15-2745 RANK signaling blockade reduces breast cancer recurrence by inducing tumor cell differentiation