Paysages en train
Une église au milieu d’un champ est un arbre. Peuplier, peuplier. Chargé de merles.
Cri en arc, cri devient tout un ciel ou n’importe quel animal aussi insistant. Corbeaux
Emphatiques dans le pré. Trois. Puis une trentaine serait de l’obscurité. Qui a voyagé.
En dépliant. Voyageant la nuit sonnée.
*
La lumière suit. Touche enfuie, elle touche autour, les alentours que le jour découvre.
De ce côté de la fenêtre. Coupe et forme. La plupart des couleurs font ça sans nom.
Ça arrive en plein soleil et le rend permanent.
*
Un lac se plie. Donc, divise le ciel. Et la tour sur la rive, en surplombant, est
Maintenant, vieille, vieillissante autant qu’elle monte. Tout autour de sa ferme qui
Tombe.
Cole Swensen, revue K.O.S.H.K.O.N.O.N.G, Eric Pesty éditeur, numéro 10, été 2016, p. 6.
Cole Swensen dans Poezibao :
bio-bibliographie, conférence à Créteil, extrait 1 (avec Gianni d’Elia), extrait 2, Si riche heure (parution), Si riche heure (par T. Hordé), lecture d’été au musée Zadkine (08), ext 3