" Tous ces mots parfaitement calligraphiés me toisent avec dédain."
C'est ma consoeur Nicky Depasse - grâce lui soit rendue - qui m'a fait découvrir cette fiction à vocation historique, premier roman de Guinevere Glasfurd.
Placé sous la plume d' Helena Jans van der Storm, une jeune servante hollandaise fascinée par l'écriture et les mots - fait incongru pour une femme de sa condition en ce début de Grand siècle- le récit dévoile la liaison tenue secrète qu'elle entretient avec le célèbre penseur René Descartes (1596-1650) en séjour à Amsterdam, en 1634, chez Monsieur Sergeant, libraire et patron d'Helena.
Contrainte à quitter Amsterdam, Helena met au monde Francine (Descartes), le 19 juillet 1635; la fillette meurt à cinq ans de la scarlatine, alors même que son père - qui se fait passer pour son oncle - a formé le projet de l'envoyer s'instruire en France
Nous découvrons une facette méconnue et encore mystérieuse de Descartes en une époque cruciale de sa vie puisqu'il travaille alors le célébrissime Discours de la méthode, publié en 1637.
Apolline Elter
Les mots entre mes mains, Guinevere Glasfurd, roman traduit de l'anglais par Claire Desserrey, Ed Préludes, août 2016, 448 pp