Libye : ouverture prochaine par l’Italie d’un hôpital militaire à Misrata

Publié le 14 septembre 2016 par Enjeux.info @enjeuxinfo

Par Cyrille Ahilgo - 14/09/2016 | 12:44

Le gouvernement italien a confirmé l'affectation future de 100 soldats en Libye à la protection d'un hôpital militaire que Rome met sur pieds dans le pays. Cette action est menée dans le cadre d'une intervention humanitaire demandée par Tripoli.

Le contingent italien serait " immédiatement opérationnel ", selon la ministre italienne de la Défense Roberta Pinotti. La ministre a déclaré madi que son pays avait prévu d'envoyer environ 300 personnes, dont 65 sont des médecins et des infirmiers, 135 font partie du soutien logistique et 100 sont destinés à la protection de l'hôpital.

Celui-ci est situé près de l'aéroport de Misrata où un avion militaire de transport C-27 devrait être positionné pour parer à toute éventualité. Un navire de guerre italien doit également croiser au large des côtes de Misrata comme soutien supplémentaire.

Lundi, des informations avaient filtré dans la presse, confirmant l'annonce de la ministre italienne, mais avec des chiffres divergents. Ces informations faisaient état d'un contingent composé de 100 médecins/infirmiers et 200 militaires destinés à la protection de l'hôpital.

Mais la ministre italienne a pris soin de ne préciser aucune date pour la mise sur pied de cette infrastructure hospitalière. C'est depuis le 8 août que le GNA, le gouvernement d'union nationale libyen, a fait parvenir à l'Italie une requête formelle pour cette action.

Les autorités italiennes ont annoncé que cet hôpital militaire aurait à terme une capacité de 50 lits et pourra traiter tous les cas. Et, comme cela se fait jusqu'à présent, les blessés les plus graves seront transportés dans des hôpitaux sur le territoire italien.

Soutenu par la communauté internationale, le GNA peine malgré tout à asseoir son autorité sur l'ensemble du pays. Il est actuellement ébranlé par une offensive des forces menées par le général Khalifa Haftar qui sont parvenues mardi à prendre le contrôle d'un quatrième terminal pétrolier dans le pays.