Dans le temps,
(Mais c'était bien avant),
Les PDG avaient trois objectifs :
Le bien-être de leurs effectifs,
L'excellence de leur gestion
Et des résultats d'exception.
(Autrefois, me dit-on,
Les patrons
Connaissaient l'étymologie du mot père)
L'économie était prospère
Si un patron
N'était pas bon,
Il était dirigé vers la sortie.
Pas de cadeau.
Pas même un merci,
Et sa carrière tombait à l'eau.
Mais depuis un trop long
Rares sont les patrons
Qui prennent leur société
Pour des communautés
D'hommes et de femmes.
En conséquence, je réclame
Le changement de leur mentalité.
Il est temps que les boss pigent,
Dis-je,
Que leurs entreprises
Ne sont pas des marchandises
Qui s'achètent, se vendent,
Et se commandent
N'importe comment.
Aujourd'hui, les businessmen
Sont prisés
S'ils savent licencier, délocaliser,
Enrichir leurs actionnaires,
Et devenir milliardaires.
Ils ont placé leur blé en suisse
À Panama et en Suisse.
Quant au reste, les big chiefs
S'en fichent.
On les honore,
On les décore.
S'ils sautent
C'est pas leur faute.
Ils gardent la cote. Alors,
Ils reçoivent un parachute
Bourré d'or.
Plus douce sera leur chute.
Ils rebondiront
Et recommenceront
Sans état d'âme,
Les infâmes !
Honte
Aux pontes
Qui disent :
" À quoi bon réagir,
C'est la crise.
Laissons pourrir.
Pourquoi entamer une reconversion,
Une diversification,
Voire une adaptation ?
Le personnel, on s'en balance.
Vive la haute finance ! "