Pourquoi cette précaution typographique à la "nouvelle" cabane ? Parce qu'elle est y depuis plusieurs décennies cette cabane sur ses grandes pattes avec ses volets blancs et sa copie copine cousine juste à côté avec ses volets rouges. Donc "volets blancs" décrépit d'année en année. Un arrêté est pris un jour, ce qui la condamne de fait, à la disparation la plus inéluctable. Sauf que voilà, il y a du côté de l'équipe municipale une poignée d'irréductibles défenseurs de ce qui est devenu avec le temps une icône du tourisme du Sud-Ouest, de la France et des beach boys du monde entier.
Et que ceux-là se prennent par la main et décident de sauver cette cabane. La sauver oui mais exactement pareille, enfin pas tout à fait, en mieux même ! On passera sur les étapes décisives où il faut convaincre les uns et les autres (et Dieu qu'ils sont nombreux), boucler un budget conséquent (600 000 €), trouver des fonds privés par le mécénat, réussir une souscription publique, tenir un planning de travaux très serré et réinterpréter le bel objet en faisant de la belle ouvrage. Adieu les vilains poteaux en béton qui s'effritent, place à une essence de bois imputrescible. Bonjour l'aménagement intérieur à peine embellie : la pièce est claire de bois blanc, la cheminée fait figure de statue, les volets sont blancs, évidemment. Et en ce jour, d'aucuns continuent de trouver cela surprenant, c'est par dizaines que voguent vers la cabane 53 les amoureux du premier monde, de ceux qui connaissent et veulent constater de visu que "leur" cabane est toujours la même. Et bien non, ils seront 3 ou 400 et ils seront ravis. Le soleil s'est joint à la fête, parce que c'en est une. Et le maire, Monsieur Acot-Mirande fera même un très beau discours, c'est rare.
Et vogue la pinasse avec soleil couchant sur la Dune. C'est beau. Qu'est-ce que j'aimerais voter à La Teste dimanche.