Quelques semaines après la fin des jeux olympiques de Rio, votre blog playeur.co a rencontré Alexandre Camarasa, capitaine de l’équipe de France de water-polo, pour faire le bilan.
Alexandre, des JO compliqués sur le plan sportif, peux-tu nous en dire plus ?
Je ne dirais pas que ça a été des jeux compliqués, on a fait un bon tournoi mais il nous manque beaucoup d’expérience dans un tel événement ! Je retiens plus de positif que de négatif de cette aventure. C’était une première victoire d’être là-bas, malgré les défaites on a fait de gros matchs contre de belles équipes et pour finir on a battu les vice-champions olympiques. Cette expérience va nous servir pour les échéances à venir.
Sur un plan plus global qu’est ce que tu retiens des JO ?
C’est la plus grosse compétition au monde, c’est incroyable, tu es au cœur d’un événement planétaire, entouré de sportifs que tu as adulé, tu vis avec eux la compétition. C’est magique, c’est à part, toutes les émotions sont décuplées. J’ai adoré faire partie de cette grande famille du sport olympique français, l’esprit bleu était présent parmi nous.
Que faire pour boucher le retard d’ici 2020 ?
Il nous faut des moyens bien plus important pour passer ce cap. Les jeux ont donné un coup de projecteur sur le Water-Polo et j’espère que cela aura donné envie à la fédération d’investir sur nous car on a une belle équipe qui peut avoir un bel avenir.
Tu as envie d’être présent à Tokyo dans 4 ans ?
Bien sur, après ce que j’ai vécu là, c’était tellement beau que j’ai envie d’être à Tokyo. Mais pour le moment je vis au jour le jour, je vais d’abord réglé mes problèmes de santé. C’est une période assez difficile pour moi, je n’avais jamais été blessé et là je dois enchaîner les opérations donc ça va être compliqué mais j’ai hâte de retrouver mon niveau.
Quelles disciplines es-tu allé voir à Rio ?
Je suis allé voir le handball féminin et masculin, le taekwondo et l’athlétisme. j’ai aussi regardé beaucoup d’épreuves à la télé et j’ai pu voir les nombreuses médailles françaises.
Quelle image vas-tu garder de ces JO ?
Y’en a trop 🙂 La cérémonie de clôture, c’est la fin, tous les sportifs défilent, on a mis le feu au Maracaña, c’était chez nous. La pression retombait et c’était un moment exceptionnel où on a pu rigoler avec Teddy le porte-drapeau. La cérémonie d’ouverture c’était bien aussi, j’étais content d’être là mais aussi concentré pour le premier match, je n’ai pas pu en profiter trop.
Michael Phelps ou Usain Bolt ? Quel est le plus grand sportif olympique ?
C’est compliqué, ce sont deux phénomènes, deux montres, des légendes vivantes. C’est incroyable ce qu’ils font mais comme je suis dans un milieu aquatique je vais voter pour Phelps. Il ne s‘arrête jamais le mec !
Quels sont tes prochains objectifs ? en club ? en sélection ?
En club, on veut gagner le championnat. Pour la coupe d’Europe, je vais revenir trop tard mais j’espère que mes coéquipiers iront le plus loin possible pour que je puisse jouer la finale par exemple. Avec l’équipe de France j’espère être sélectionné pour les championnats du monde, pour cela je dois retrouver mon niveau après mes opérations. J’ai envie de pouvoir m’exprimer pleinement avec la sélection car là ça faisait un an que j’étais blessé et c’est mon plus grand regret de ne pas avoir pu faire ces JO à 100%. J’ai envie de retrouver mes amis car la on a écrit un chapitre mais on peut en écrire bien plus tous ensemble.
Les JO ont été un coup de projecteur sur le water-polo, comment utiliser cela pour continuer à faire parler de votre sport ?
Il faut qu’il y ait un travail de la fédération et des clubs pour surfer sur cette vague des JO. Les gens ont vu ce que c’était et j’ai eu beaucoup de retour positif. Maintenant il faut donner la possibilité aux gens de venir voir les matchs ou même donner envie aux petits de faire du water-polo. Nous on doit donner la meilleure image possible pour bonifier les actions mises en place et construire une équipe pour 2024.
Tu te lances un nouveau défi cette année, tu reprends les cours, tu peux nous en parler ?
Oui je reprends mes études à l’école de management de Grenoble qui permet aux sportifs de haut niveau de pouvoir combiner leurs entraînements et leurs cours. C’est une formation sur deux ans normalement mais on l’étale sur quatre ans et c’est totalement à distance. C’est une vraie chance pour moi et j’ai hâte de commencer les cours.
Jack’s
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