FERTILITÉ: Le stress peut réduire de 40% les chances de conception – Annals of Epidemiology

Publié le 13 septembre 2016 par Santelog @santelog

Il reste toujours un scepticisme sur l’impact possible de facteurs émotionnels et psychologiques sur la fertilité. Cette étude apporte à la preuve de ces effets et estime, pour la première fois les effets du stress sur les femmes qui essaient de concevoir : 40%, c’est la perte de chances durant la  » fenêtre d’ovulation  » que l’on retiendra, et 45% la perte de chance chez les femmes qui se déclarent généralement stressées. Des données présentées dans les Annals of Epidemiology qui rappellent accessoirement que concevoir entraîne aussi son stress…

Les chercheurs de l’Université de Louisville et de l’Université Emory ont suivi, durant environ 8 mois, 400 femmes âgées de moins de 40ans, sexuellement actives, ont enregistré leur niveau de stress quotidien mesurés sur une échelle de 1 à 4 et pris en compte les données de menstruation, rapports sexuels, contraception, consommation d’alcool et de caféine et le tabagisme. Les chercheurs ont également évalué les hormones de stress via des échantillons d’urine tout au long de l’étude.

Le stress avant la conception : les chercheurs constatent l’effet négatif du stress sur la fertilité au cours de la fenêtre d’ovulation -soit une réduction de 40% des chances de conception- et cet effet vaut même après prise en compte des facteurs de confusion possibles comme l’âge, l’indice de masse corporelle, la consommation d’alcool et la fréquence des rapports sexuels.

Des données qui bien évidemment ajoutent à la preuve des effets négatifs du stress sur la fertilité et la santé en général, mais qui suggèrent que les femmes qui souhaitent concevoir peuvent augmenter leurs chances en prenant des mesures actives de réduction du stress telles que l’exercice, la participation à un programme de gestion du stress ou la consultation d’un professionnel de santé spécialisé.

Le stress après la conception est également relevé par l’étude, qui constate que les femmes qui démarrent une grossesse présentent une augmentation du stress à la fin du mois de conception. Le résultat possible de plusieurs facteurs, commentent les auteurs : le stress du test de grossesse à domicile, l’apprentissage de la grossesse et très probablement l’évolution des niveaux d’hormones. Bref, un rappel que la santé psychologique et le bien-être sont tout aussi importants que d’autres facteurs de fertilité et d’infertilité mieux reconnus.

Source : Annals of Epidemiology Sept, 2016 DOI: 10.1016/j.annepidem.2016.07.015The impact of periconceptional maternal stress on fecundability

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