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Novecento: pianiste. Un petit roman pourtant grandiose.

Publié le 26 avril 2013 par Georges74

J'ai toujours pensé qu'un autre titre serait plus attrayant pour ce petit roman qu'on n'oublie jamais une fois qu'on l'a lu. Mais je me résigne à aimer le titre autant que le contenu et le style de l'auteur. Admirable !

Voici comment débute ce roman d'Alessandro Baricco :

Ça a arrivait toujours à un moment ou à un autre, il y en avait un qui levait la tête... et qui la voyait. C'est difficile à expliquer. Je veux dire... on y était plus d'un millier, sur ce bateau, entre les rupins en voyage, et les émigrants, et d'autres gens bizarres, et nous... Et pourtant, il y en avait toujours un, un seul sur tous ceux-là, un seul qui, le premier... la voyait. Un qui était peut-être là en train de manger, ou de se promener, simplement, sur le pont...ou de remonter son pantalon... il levait la tête un instant, il jetait un coup d'œil sur l'Océan... et il la voyait. Alors il s'immobilisait, là, sur place, et son cœur battait à en exploser, et chaque fois, je le jure, il se tournait vers nous, vers le bateau, vers tous les autres, et il criait (adagio et lentissimo): l'Amérique. Et puis il restait là, sans bouger, comme s'il devait rentrer dans la photo, avec la tête du type qui se l'est fabriquée tout seul, l'Amérique.

Novecento: pianiste. Un petit roman pourtant grandiose.

Alessandro Baricco est un écrivain italien.

Quelques ouvrages :

- Châteaux de la colère (prix Médicis étranger, 1995)


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