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Cinéma : Free state of Jones, avant première

Publié le 11 septembre 2016 par Framboise32

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Drame de guerre américain réalisé par Gary Ross avec Matthew McConaughey, Gugu Mbatha-Raw, Mahershala Ali, Keri Russell, Christopher Berry, Sean Bridgers, Jacob Lofland, Thomas Françis Murphy, Bill Tangradi, Brian Lee Franklin, Kerry Cahill, Joe Chrest, Jessica Collins, Donald Watkins, Jill Jane Clements, Dane Rhodes,

Synopsis : En pleine guerre de Sécession, Newton Knight, courageux fermier du Mississippi, prend la tête d’un groupe de modestes paysans blancs et d’esclaves en fuite pour se battre contre les États confédérés. Formant un régiment de rebelles indomptables, Knight et ses hommes ont l’avantage stratégique de connaître le terrain, même si leurs ennemis sont bien plus nombreux et beaucoup mieux armés… Résolument engagé contre l’injustice et l’exploitation humaine, l’intrépide fermier fonde le premier État d’hommes libres où Noirs et Blancs sont à égalité

Les infos :

La vie de Newton Knight avait déjà partiellement fait l’objet d’une adaptation au cinéma en 1948 dans Le Sang de la Terre, réalisé par George Marshall. Le scénario de Free state of Jones est écrit par Gary Ross. Leonard Hartman a collaboré au scénario. Gary Ross mûrit le projet de film depuis la sortie de Seabiscuit en 2003 où il a découvert l’histoire de Newt Knight, fermier du Mississippi qui s’était battu pour de pauvres paysans blancs et pour des Noirs, une première pour l’époque. Le réalisateur Gary Ross s’est beaucoup documenté sur l’époque. Il  s’est entretenu avec des spécialistes de la guerre de Sécession, comme le professeur d’histoire américaine Jim Kelly. Jim Kelly a fait une thèse sur Newt Knight. Le cinéaste s’est aussi rendu sur les véritables champs de batailles et dans les campements que l’on peut voir dans le film. Il a aussi rencontré plusieurs descendants de Newt Knight qui lui ont prêté leurs archives et fait part d’histoires familiales personnelles.

 Le troisième arrière grand père de Newt Knight,  Christopher David McKnight est au générique parmi les figurants du film . Au total, 7 000 personnes ont postulé pour devenir figurant dans Free State of Jones. Le directeur de casting figuration Brent Caballero en a recruté 2 800 . Les scènes de batailles ont été tournées en Louisiane non loin de la ville de Covington qui compte environ 9 000 habitants.  Free State of Jones a majoritairement été tourné dans les champs, les paysages vallonnés et les marécages de Louisiane. Le chef décorateur Philip Messina a du transformer la Louisiane du XXIème siècle (lieu de tournage du film) en Mississippi des années 1860. Le chef décorateur s’est appuyé sur l’architecture typique de l’époque de la guerre de Sécession de la Nouvelle-Orléans et s’est inspiré des archives et des photographies de l’époque.

Free State of Jones marque la seconde collaboration entre Matthew McConaughey et Jacob Lofland après  Mud de  Jeff Nichols et sorti en 2013.

Une interview avec Le réalisateur Gary Ross et  Matthew McConaughey est disponible ici

Le budget de Free State of Jones est estimé à 65 millions de dollars. Le film sort le 14 septembre 2016. Il est distribué par Metropolitan FilmExport La critique :Le film raconte l’histoire d’un fermier sudiste déserteur pendant la guerre de Sécession. Il est devenu un héros en défendant la cause afro-américaine dans les années 1860. Le « héros » est magnifiquement interprété par Matthew McConaughey. L’acteur défend le personnage avec talent, un rôle sur mesure pour cet acteur dont les choix des dernières années sont sans faute, notamment dans  Dallas Buyers Club. Par contre ici, même talentueux, il s’essouffle un peu. Il faut dire que son personnage est « envahissant ».  Il occupe tout l’espace et toute l’histoire. Il fait le « boulot » à lui tout seul. L’histoire aurait gagné à être élargie, un aspect peut être plus politique. On parle quand même d’une partie de l’histoire du pays qui a été marquante pour les USA. L’histoire de cet homme est méconnue, en tous cas ici. Newton Knight mérite d’être mis en avant, même si je mettrais quelques réserves quant à la perfection du personnage et à tous les éloges que le réalisateur en fait . Pour çà, pour l’histoire, le film est une réussite. Qu’on aime ou qu’on aime pas le traitement de l’histoire ou la réalisation.Free State of jones est une grosse « machine ». Les moyens sont la, des décors aux figurants. Le réalisateur  fait de Newt Knight une légende. Un homme parfait dans son attitude, parfait dans ses choix et avec un discours « évangélique ». Avec sa barbe et ses cheveux longs c’est à s’y méprendre. Bon c’est exagéré mais juste un peu. Il ne se trompe jamais, défend seul les esclaves, mène des combats, motive les foules, trouve toujours les bons mots, est adroit de ses mains, a de l’empathie pour ses prochains, est toujours là pour aider ou défendre… . Difficile de nous faire croire quand même que cet homme n’avait aucun défaut.Quant à la réalisation, on nous livre un film académique, documents à l’appui. Il est difficile de ressentir quelconques sentiments pour les personnages. Le réalisateur débute son film avec des scènes de guerre sanglantes,  réussie. Ensuite le film est ponctué de flash back à partir d’un procès en 1948 d’un descendant du héros ayant épousé une femme noire. Le réalisateur nous montre que malgré l’abolition de l’esclavage le problème du racisme est loin d’être réglé.Au côté de M. McConaughey, la talentueuse et magnifique Gugu Mbatha-Raw, et une poignée de personnages secondaires mis en retrait au vue de la place du personnage principal exagérément présentLe personnage de Newt Knight aurait mérité d’être traité avec plus de modération. Le film aurait alors gagné en empathie. Nous montrer un peu plus de l’histoire et un peu moins de l’homme aurait été plus intéressant . Reste un drame historique et Matthew McConaughey. (2:20 minutes) .

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