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Après la Seconde Guerre mondiale, l'agriculture française a évolué. Se développant en masse, elle s'est appuyé sur des produits de synthèse: les pesticides. Ceux-ci augmentaient les rendements. En 1950, il fallait atteindre un taux de suffisance alimentaire en modernisant l'agriculture. La France est le premier pays européen et maintenant le troisième État utilisant le plus de pesticides au monde.
Invisibles mais néfastes, les pesticides sont une menace chimique présente partout. Selon Cash Investigation, 65 000 tonnes de pesticides purs sont étendues chaque année en France. Présente aussi bien dans notre alimentation que dans l'eau ou dans l'air, leur dangerosité n'y fait rien pour ces produits autorisés et commercialisés. Détenue par des multinationales de l'agrochimie dénommée: Syngenta, Monsanto, BASF, Bayer ou Dow ils ont un impact neurotoxique sur l'homme qu'il soit directement ou indirectement exposé.
Le consommateur malgré lui est formaté par les publicités et l'attrait des produits moins chers. Sofia, mère de famille témoigne: "J'achète des légumes à bas prix sans pour autant me demander s'il y a des pesticides. Ces aliments sont censées être sain de toute façon non?". L'homme doit être responsabilisé par les produits qu'il achète. Thomas, gérant d'une boutique Biocoop s'offusque: "Avant, la société demandait une nourriture esthétique à bas prix. Cela ne peut plus durer! En voulant des produits moins chers certains se retrouvent à manger de la m.... Cette chaine de lobbies nous devons la détruire ensemble".
L'accroissement et le développement de pathologies comme le cancer, l'autisme, les malformations ainsi que les problèmes hormonaux inquiètent les professionnels de la santé et les mouvements écologiques. Dans la commune de Villiers le Morhier, les habitants ne peuvent boire l'eau du robinet, l'atrazine présente dans celles-ci est toxique. Ce pesticide commercialisé par l'entreprise suisse Syngenta se propage autant dans les campagnes que dans les villes.
Pour converger vers de nouvelles pratiques écologiques, la transition est de mise dans l'agriculture. Enfin, il est possible de se passer de produits chimiques en usant de biopesticides sans pour autant perdre au change. Plusieurs méthodes naturelles sont sur le devant de la scène: la rotation des cultures consistant à réunir plusieurs plantations différentes dans un même champs, la lutte biologique qui quant à elle permet d'introduire dans les cultures des prédateurs naturels ou la plantations de haies et d’arbres offrant un refuge aux oiseaux prédateurs des insectes nuisibles. Les Amis de la Terre de Gironde ont même créé des décoctions à base de plantes et l'INRA, l'Institut National de Recherche Agronomique plante des fleurs dans les champs de blé pour se passer de pesticides.
La situation reste inquiétante. Les pesticides ont du mal à être retirés du marché. Moins de 10% des surfaces exploitées sont bio dans l'Hexagone. Cela est fort regrettable car ce type d'agriculture se passe d'engrais et de pesticides. Aux abords des écoles et des cours d'eau, des murs anti-pesticides ont été installés dans les zones proches des cultures. Utiles à notre écosystème, les abeilles sont elles aussi en danger. En septembre 2018, le vote du projet de loi pour la biodiversité permettra d'interdire les néonicotinoides nuisibles aux pollinisateurs.