La sorcière de la cité

Karine Bride
Seuil Jeunesse
Septembre 2016
144 pages
11,90 euros
Roman ado dès 12 ans
Thèmes : Quartier, Société, Immigration
Quatrième de couverture : Dans la cité, tout le monde connaît Leïla, la sorcière. Avec ses potions et ses bons conseils, elle résout tous les petits problèmes. Pourtant, Leïla se sent seule et aimerait bien trouver l'âme soeur. Mais qui voudrait d'une pauvre sorcière de banlieue ? Allez, pas le temps de pleurnicher, Leïla a du travail : Mourad, un gamin du quartier a disparu ! Et d'où vient donc ce monsieur séduisant qui propose de l'accompagner dans cette folle aventure ?
Ce petit bout de roman c'est "trop de la balle" pour utiliser une expression de banlieue et de jeune. Aux propos fortement actuels, modernes et jeunes, La sorcière de la cité est un condensé original et atypique du roman d'apprentissage avec de la magie, de l'humour, du mystère, des questions d'actualité sur l'immigration en France, sur la crise sociale, le chômage...car Leïla jeune sorcière/ guérisseuse et voyante tient plus de l'assistante sociale de la cité. Il en ressort des propos justes et réalistes sur les problèmes des adultes. Petits problèmes ou grosses déceptions, c'est à elle qu'on s'adresse. Sauf que Leïla aussi en a gros sur la patate et rêve de son djinn charmant! Dans la pagaille de la disparition de Mourad et des prétendants qui répondent à sa petite annonce, Leïla trouvera-t-elle l'amour au coeur de la cité ? Telle est la question mais la plus importante dans ce conte moderne plein d'humour, de bonne humeur et d'optimisme. J'ai souri, j'ai ri... bienvenue dans le monde de Leïla où le couscous est finalement roi! Du reste Karine Bride qui écrit ici son premier roman offre un regard plus joyeux et attachant sur les relations dans les banlieues entre entraide familiale, solidarités de voisinages et melting-pot culturel. Et pour le côté "sorcière, magie, potions"...une manière bien amenée de mettre un peu de fantaisie et de piment dans un contexte social qu'on a trop tendance à stigmatiser et à dévaloriser. Un sacré bon point !