tandis que la lumière nous parvient
d’un lieu obstinément caché.
Rien ne tient entre nos mains,
mais rien ne tient nulle part.
Nous-mêmes tiendrons-nous dans la mort ?
Ou sera-ce à la fin la même chose ?
Lire cela
qui s’il est lu s’efface.
*
Andamos vaciando eternidades
mientras la luz nos llega
de un lugar tercamente escondido.
Nada nos cabe entre las manos,
pero nada cabe en ningún sitio.
¿Cabremos nosotros en la muerte?
¿O al fin será lo mismo?
Leer algo
que se borra si es leído.
***
Roberto Juarroz (1925-1995) – Première poésie verticale (Primera Poesía Vertical, 1958) – Traduit de l’espagnol (Argentine) par Roger Munier