Nouvel essai nucléaire nord-coréen dans la Péninsule coréenne

Publié le 09 septembre 2016 par Enjeux.info @enjeuxinfo

Par Talia Stiegler - 09/09/2016 | 1:29

L'état-major de l'armée sud-coréenne a enregistré "un tremblement de terre provoqué de manière artificielle ce vendredi matin vers 9h30 (heure locale) près de Punggye-ri" en Corée du Nord.

Ce séisme de magnitude 5.3 fait craindre un nouvel essai nucléaire mené par le régime de Kim Jong-un, alors que la Corée du Nord fête aujourd'hui l'anniversaire de sa création en 1948. Plusieurs indices ont tendance à confirmer cette hypothèse.

Selon l'Institut d'études géologiques des Etats-Unis (USGS), la secousse a été détectée à la surface tandis que les séismes naturels ont une origine souterraine. De plus, Punggrye-ri est le site de tests nucléaires de la Corée du Nord. L'épicentre du séisme de ce matin serait le même que celui observé lors du quatrième essai, mené par le pays en janvier.

L'Otice, l'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires, confirme que ses stations de détection ont enregistré un "événement sismique inhabituel" en Corée du Nord et vingt-cinq stations sont en ce moment mobilisées pour les analyses. S'il était confirmé, ce cinquième essai nucléaire de la Corée du Nord après ceux de 2006, 2009, 2013 et janvier 2016, serait le plus puissant de tous, au vu de la magnitude du séisme qu'il a provoqué.

Avant même que l'essai nucléaire ne soit confirmé, les réactions internationales ont fusé. L'Assemblée nationale en Corée du Sud a convoqué une réunion d'urgence et le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Yun Byung-se, en déplacement au Laos pour le sommet d'Asie de l'Est, envisagerait des discussions avec ses homologues américain et japonais. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a estimé qu'un nouvel essai nucléaire nord-coréen serait un acte impardonnable.

Ce nouvel essai nucléaire nord-coréen malgré le renforcement des sanctions internationales, devrait accroître encore plus les tensions dans la région. Séoul et Washington ont annoncé en juillet le déploiement, du système anti-missile américain THAAD dans la partie sud de la péninsule au plus grand mécontentement de la Chine et de la Russie et à la plus grande satisfaction du Japon.