Cette étude longitudinale sur la santé des prématurés extrêmes, qui a suivi ces bébés depuis leur naissance et jusqu’au début de la trentaine, révèle une fragilité métabolique qui se traduit par un risque élevé de diabète au début de l’âge adulte. Des données présentées dans la revue Pediatrics, toutes nouvelles sur un risque jusque-là peu documenté et complexe à détecter. Pour cause, à l’âge adulte, l’IMC de ces personnes nées en grande prématurité est similaire à celui de leurs pairs nés à terme.
Les chercheurs de l’Université McMaster montrent ainsi que ces bébés à très faible poids de naissance seront 4 plus susceptibles, à l’âge adulte de développer des troubles de la glycémie par rapport à leurs pairs né avec un poids de naissance dans la normale. Ainsi, un bébé prématuré à poids de naissance <1 kilo aura plus de graisse corporelle et moins de masse maigre à l’âge adulte, en dépit d’un IMC en moyenne similaire à celui de ses pairs nés à terme. Précisément, à la trentaine,
Ø26% des 100 participants nés avec un très faible poids de naissance présentent des troubles de la glycémie vs 8% de leurs pairs nés à terme,
Explication : parce que nés très prématurément, ces bébés vivaient déjà hors de l’utérus au cours de la période de développement la plus importante pour le métabolisme et le développement musculaire, explique le Dr Katherine Morrison, professeur agrégé de pédiatrie et auteur principal de l’étude. » Connaître ce risque va permettre d’accroître la surveillance métabolique des enfants, adolescents et jeunes adultes, nés très prématurément « .
Source: Pediatrics September 2016 Cardiometabolic Health in Adults Born Premature With Extremely Low Birth Weight
Plus de 100 étudessur la Prématurité