Cité, laïcité, islamicité

Publié le 09 septembre 2016 par Le Journal De Personne

Les temps ont changé depuis 1905.

Peut-être pas l'éternité. Le désir d'éternité.

Au lieu de nous morfondre, essayons de ne pas confondre temporalité et spiritualité, ni au profit de l'une ni aux dépens de l'autre.

Rappelons tout de même que ce sont les hommes qui font le droit et non le droit qui fait les hommes.

Mais peut être pas quand il s'agit de droit divin... n'en déplaise aux plus malins !

C'est ce qui explique peut-être la gêne qui s'est emparé de l'arène politique :

Les musulmans sont gênés parce que le problème est gênant, il ne touche pas seulement la forme mais le fond... le fondement.

On peut retourner la question dans tous les sens, on n'obtiendra pas pour autant une et une seule réponse :

Y a t-il oui ou non, compatibilité entre islam et République ?

Ni oui, ni non. Mais oui et non.

- Oui parce que l'horizontalité et la verticalité ne sont pas des forces contraires mais complémentaires.

- Non parce que nous voulons rendre à César ce qui est à César et prendre à Dieu ce qui est à Dieu. Autrement dit affirmer l'homme et nier Dieu.

C'est toute l'étendue de notre malhonnêteté !

Les politiques parlent d'adaptation pour atténuer leur négation de toute transcendance.

Mais ils ne font que reculer l'échéance, celle du soulèvement des consciences, de l'insoumission civile et politique de leurs sujets.

Quitte à se soumettre, autant se soumettre à Dieu, à la parole créatrice ou fondatrice. Au diable l'avarice !

Un vrai musulman qui ne parlerait pas sous la menace vous dirait : que c'est la laïcité qui devrait s'adapter à l'islamicité et non l'inverse.

C'est à l'homme en effet de se conformer au commandement de Dieu et non à Dieu de se conformer au commandement de l'homme ou à ses errements.

Mais cela est-il seulement possible ? Audible ? Crédible ?

-Oui absolument si nous accordons pleinement la liberté aux consciences.

-Oui absolument si nous les laissons vivre selon leurs croyances

-Oui absolument si nous n'abrogeons pas le seul droit sacré qui soit : le droit à la différence.

Le retour du religieux n'est pas un simple détour temporel ou circonstanciel. Il est essentiel. Il indique clairement que les hommes ne pourront plus vivre, ni mourir sans recourir à un référent absolu.

Il faut s'y faire, si nous ne voulons pas voir nos sociétés se défaire.

Cela ne veut pas dire que l'on doive de nouveau se jeter la pierre mais que l'on doive cultiver ensemble l'art de l'intercepter...

Cela s'entend...

On peut s'entendre, entendre notre cœur en sachant que le ciel ne peut attendre.