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Critique Ciné : Infiltrator (2016)

Publié le 08 septembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Infiltrator // De Brad Furman. Avec Bryan Cranston, Diane Kruger et John Leguizamo.


On raconte souvent l’histoire d’Escobar du point de vue de ce dernier ou en tout cas sur le sol colombien. On l’avait vu il y a deux ans avec Paradise Lost, on le voit encore avec Narcos la série de Netflix et on le verra probablement dans Escobar, le film avec Javier Bardem prévu prochainement. Adapté du livre de Robert Mazur (qui est le héros de l’histoire) par Ellen Sue Brown, Infiltrator n’est pas forcément qu’une simple histoire d’infiltrés. Il y a beaucoup plus derrière dans le sens où le film creuse l’histoire personnelle de chacun et l’implication personnelle de chacun afin de démontrer à quel point ce monde est dangereux. On retrouve cependant, malgré l’implication de l’histoire de chacun, devant un polar sans surprises. C’est efficace et Brad Furman (Players, La défense Lincoln) fait le boulot mais ce n’est pas suffisant à mon goût. J’aurais aimé quelques surprises supplémentaires, cela aurait été un brin plus sympathique. Le sujet de départ est un sujet qu’il n’est pas facile de mettre en scène dans le sens où l’on a l’impression qu’il balaye tellement de choses et que l’on en a déjà vu une bonne partie. Par chance, je ne connaissais pas du tout le point de vue américain de l’histoire et la façon dont s’est orchestré la chute de l’empire Medelin sur le sol américain.

L’agent fédéral Bob Mazur a pour mission d’infiltrer le cartel de drogue de Pablo Escobar. Son but : faire tomber 85 barons et une banque internationale. Son plan : s’inventer un passé, une identité, une fiancée. Son risque : le moindre faux pas lui serait fatal.

Infiltrator joue énormément sur son casting. Bryan Cranston (Breaking Bad) est parfait dans le rôle de cet homme. A certains moments on retrouve l’homme de la série de AMC (notamment la scène du gâteau d’anniversaire de mariage) alors que l’on suit la transformation d’un homme qui prend son rôle très à coeur par moment, quitte à faire peur à son entourage. Ensuite, nous avons Diane Kruger, dans le rôle d’une jeune agent qui n’a pas encore fait ses preuves sur le terrain et qui va s’avérer être un rayon de soleil très rapidement. On serait heures aussi de la prestation de John Leguizamo même si ce dernier a le rôle du sidekick qui n’est pas toujours intéressant pour autant. Mention spéciale à Olympia Dukakis qui, dans le rôle de la tante Vicky, a beau ne pas apparaître souvent à l’écran, elle n’en reste pas moins un personnage terriblement fun. C’est pour ça que va rapidement adorer ce personnage que l’on ne verra pas assez souvent. Certes ce n’est pas un personnage important de toute façon, mais Infiltrator aurait peut-être pu pousser le vice un peu plus loin. On se retrouve donc dans une histoire où Bryan Cranston vole à vue au dessus de tout le reste, notamment du réalisateur.

C’est là que l’on ressent d’autant plus les faiblesses d’Infiltrator, quand le film tente d’être quelque chose d’autres et que l’acteur rend compte des défauts de mise en scène (parfois un peu impersonnelle). Finalement, Infiltrator est donc un film légèrement décevant par moment qui ne s’en sort pas trop mal non plus. En effet, malgré quelques longueurs on passe un bon moment et l’on ne garde pas de mauvais souvenir de tout ce que l’on a pu voir ici. C’est un avantage. En plus de ça, le point de vue reste différent, notamment pour les négocations avec les banques.

Note : 5.5/10. En bref, sans être exceptionnel, le film fait plus ou moins bien le boulot.


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